CE
Siège :
« Non au tripatouillage !»
Les salariés du site de Malakoff appartiennent au
périmètre C.E. siège de France Télévisions et comptent bien y
rester ! Du moins, est-ce la position d’une écrasante majorité de ceux qui
se sont adressés à nous suite à l’information que nous avons rendue publique le
19 décembre dernier. Information qui a fait suite à une annonce faite par la
direction comme par hasard, la veille des fêtes de fin d’année, dans une
réunion au cours de laquelle vous avez déclaré vouloir casser le CE-Siege
actuel en deux partie en traitant l'établissement de Malakoff à part.
Quel beau cadeau de Noël de la direction aux salariés
du Siège ! Mais surtout : Quel cynisme surtout d’agir de la sorte au moment
où les salariés concernés s’apprêtaient à partir en congés de fin d’année…
Bonjour la « trêve hivernale » !
Neuf ans après la mise en œuvre de l’entreprise
unique France Télévisions suite au souhait de la tutelle de constituer un pôle
audiovisuel français comprenant les chaines France 2, France 3, France 4,
France 5 et l’ex Réseau France Outre-mer, la direction n’aurait d’autre
préoccupation à présent que de chercher à déstructurer cette entreprise telle
qu’elle constituée plutôt que de se concentrer par exemple à renforcer nos
offres télés, radios et numériques !
Cette casse annoncée commencerait par la sortie des
salariés de Malakoff du périmètre du Siège visant à les positionner dans une
instance à part… Pire, selon le projet remis en début de semaine par écrit aux
Organisations Syndicales, une petite partie des salariés de la rue Danton
resteraient malgré tout rattachés au C.E. siège quand la majorité serait, elle,
mise de côté !
Pourquoi donc ? Si seulement c’était pour une
raison claire…Que nenni ! Personne n’est dupe de ce tripatouillage de
circonstance contre lequel nous nous battrons avec tous les arguments
possibles y compris juridiques !
Les objectifs sont assez simples à entrevoir…il ne
faut pas sortir de Saint Cyr pour les appréhender:
-
Dans un premier temps : diviser pour mieux
régner !
Ce projet s’il était mené à son terme, créerait
indubitablement des tensions fortes entre celles et ceux qui continueraient de
bénéficier du C.E. du Siège et les autres qui se retrouveraient dans une
« instance » dépourvue de tous moyens ! A qui profite le
crime mesdames et messieurs de la direction ?
Quid par exemple des anciens moyens dévolus à
l’ancien C.E. de Malakoff qui ont été fondus dans ceux du Siège ?
Que dire également des salariés ex-siège qui
travaillent désormais à Malakoff ou ceux de Malakoff qui travaillent désormais
au sein de la maison MFTV ? Ce serait alors la « guerre » entre
eux et avec les responsables des instances pour savoir de laquelle d’entre
elles ils relèvent.
Les directions successives depuis plus de 10 ans
n’ont cessé de vanter les mérites et la force d’appartenir à un groupe commun,
à une entreprise commune, avec pour conséquence des va-et-vient des personnels
entre les chaines ! Pourtant, maintenant vous voudriez faire machine
arrière et ce alors que vous ne cessez avec la gestion RH des personnels,
de mettre en avant l’entreprise unique pour les inviter à faire mobilité ? Quel
antagonisme avec votre projet de réorganisation de la filière par exemple
?
La sortie des salariés de Malakoff du périmètre Siège
serait là UNE PREUVE ÉVIDENTE QU’IL EST IMPOSSIBLE DE VOUS FAIRE CONFIANCE ET
QUE NI PAROLE, NI ENGAGEMENTS, NE SONT RESPECTÉS !
- Dans un second temps… plus pernicieusement !
Derrière ce projet, c’est un véritable plan social
qui se cache pour éliminer, non seulement France Ô mais à moyen terme
l’ensemble du Pôle outre-mer de France Télévisions avec à la clé des économies
et une réduction des effectifs et ETP du groupe : - 1600
personnes !!!
Comble du comble pour nous salariés d’une entreprise
de service public : c’est un cadeau énorme fait au secteur privé qui se
développe dans nos territoires ultramarins qui, ce faisant, pourrait ainsi
récupérer une large partie de nos missions actuelles…En sortant Malakoff du Siège,
la direction de France Télévisions s'apprêterait soi-disant à redonner
"l'indépendance" au pôle outre-mer (ex-RFO) pour en réalité couper
le lien qui unit ce pôle avec le reste de France Télévisions.
Au moment où le gouvernement réfléchit à un grand
pôle audiovisuel français commun entre France Télévisions, Radio France, France
Média Monde et l’INA, FTV s'apprêterait à se séparer des télés et radios publiques
d’outremer !
Dès lors, comment imaginer une seule seconde que les
dirigeants de cette structure "indépendante" (ex-RFO) auront les
moyens de négocier des moyens financiers, humains, techniques, stratégiques
avec l’État pour le bon déroulement des missions de service public TV, radio et
numérique face à un mastodonte qui LUI sera LE GRAND SERVICE PUBLIC DE
L’AUDIOVISUEL FRANÇAIS ?... et qui dira « Le service public, c’est
nous ?!? »… Ce serait alors la mort annoncée de nos antennes
locales au profit du SEUL secteur privé...
Toutes celles et ceux qui se réjouissent aujourd'hui
en interne à Malakoff comme outremer de ce retour tant fantasmé à « l'indépendance
de pôle Outre-mer » et du retour à « l’ex-RFO » crieront
demain à l'injustice et au scandale si l’État abandonne le Service Public de
l'audiovisuel outre-mer !
Les salariés du pôle outre-mer sont loin d'être
totalement intégrés au sein du groupe France Télévisions tant les directions
successives de FTV n'ont pas encore pris la mesure de la richesse des stations
d'Outre-mer et de France Ô et de leur intérêt stratégique commun dans le
développement de France Télévisions à travers le monde et du maillage de notre
belle planète !
Mais en dehors du groupe FTV, la CGC est formelle :
point de salut pour les 1eres et France Ô !!! Au contraire, ce serait bien
là signer notre arrêt de mort…
Que de mensonges - mensonges délibérés ou par
omission - de la part de celles et ceux, notamment de celui qui est en
charge du Pôle Outre-mer vis-à-vis des salariés !
Quel crédit porter aux propos de la direction de FTV
et du pôle Outre-mer - direction et DRH - qui avaient promis juré craché qu'ils
avaient bien entendus les élus des instances et qu’ils avaient revus leur copie
concernant la création d’une dixième station ?
Oui, ils avaient affirmés que l’établissement de
Malakoff ne sortirait pas du périmètre du Siege et que la restructuration du
Pôle Outre-mer n’aurait pas de conséquence sur l’avenir des 1eres au sein de
France Télévisions !
Que vaut désormais la parole de Walles KOTRA sur ce
sujet comme sur d’autres ? Comment faire encore confiance à une direction
après ces perpétuels revirements ?
Il convient de le redire et le marteler : Nous,
élus du SNPCA-CGC affirmons que les salariés de Malakoff appartiennent à la
communauté de travail du Siège et feront tout pour y rester !
Non seulement pour préserver leurs intérêts propre,
mais pour défendre aussi l’intérêt de l’entreprise unique : la seule voie
possible pour permettre au Pôle Outre-mer aujourd’hui de survivre et
d’accomplir ses missions de service public dans un monde où les fusions se
généralisent et que les petits sont amenés à disparaitre – même si nous le
regrettons fortement !
Ce n’est pas un souhait, c’est un constat, une
évidence ! Rester au sein du navire France Télévisions est la seule voie. C’est ensemble que nous
réussirons à nous maintenir dans le paysage audiovisuel français et mondial,
pas séparés, écartelés…
Il n’y aucune justification à ces petits arrangements
dont nous ne voulons pas au moment où il nous faut concentrer nos efforts pour
affronter ensemble la concurrence et remplir nos missions au lieu de nous
diviser. En d’autres termes, nous ne sommes pas dupes. D’un côté, on
communique en externe sur l’unification de tout l’audiovisuel public (projet
pharaonique par ailleurs discutable…) et, d’un autre côté, on dépèce en interne
les instances communes qui garantissent la pérennité des différentes identités
de France télévisions.
C’est la position du SNPCA-CGC que nous formulons ici
avec force
par cette déclaration faite en ce début d’année 2018 qui commence très mal, non
seulement pour les salariés du Siège et plus largement pour tous les salariés
de France Télévisions.
Paris, le 11 janvier 2018
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