Le SNPCA-CGC alerte la Direction des Ressources Humaines qui a décidé de changer unilatéralement les règles de collaboration concernant ses personnels non permanents. Alors que depuis plusieurs années, elle a tenté de réduire son vivier et a favorisé l’emploi exclusif de nombreux intermittents, cachetiers, pigistes; depuis janvier 2018, elle bride les compteurs. Et pas qu’un peu ! 80 jours de travail et pas plus.
Le compte à rebours a commencé ! Aujourd'hui les salariés non permanents historiques (collaborateurs réguliers) sont planifiés à minima et subissent une très forte baisse de leur rémunération alors que pour combler la charge de travail des services, l’entreprise recrute dans l’urgence de nombreux nouveaux collaborateurs.
Le SNPCA-CGC tient à dénoncer le double langage de la Direction. Interrogé par les élus CGC au CCE, le DGARH, Arnaud Lesaunier a précisé qu’il ne s’agissait pas d’un plafond mais d’un seuil, mais concrètement, au-delà des 80 jours, le logiciel « Papyrhus » interdit d’établir un nouveau contrat. Pour dépasser ce seuil, seul un petit nombre des personnels de la DRH peut délivrer une dérogation. (Les responsables de services doivent pour chaque nouveau contrat faire une demande motivée de leurs besoins particuliers et obtenir un accord). Autant dire que les choses se font à la tête du client et pas sur des critères professionnels.
Cette situation a généré un stress injustifié pour certains professionnels: réalisateurs, chroniqueurs, monteurs, OPS, OPV, aux Sports, à la Rédaction ou dans d’autres secteurs de l’entreprise. Et ce n’est que le début ! Nous sommes tous concernés, les personnels ayant été récemment encouragés à prendre leurs congés.
Dans ce contexte, il est particulièrement choquant de voir la Direction exiger des « CV réactualisés » à des collaborateurs historiques. Cela constitue une remise en cause arbitraire et humainement déstabilisante dans la relation établie entre l’entreprise et ces professionnels Dans pratiquement toutes les réunions d’instances, on ne cesse de nous affirmer vouloir développer la production interne. La mise au ban de collaborateurs qui ont contribué depuis des années à enrichir avec talent le contenu de nos antennes contredit cette promesse réitérée.
Au nom de la parole donnée, nous demandons à la Direction de renoncer à cette pénalisation de collaborateurs qui ont tant donné à l’entreprise. Par ailleurs, la remise en cause des 140 jours pour l’ensemble des intermittents ne peut légalement s’appliquer hors accord conventionnel. La mise en application immédiate et sans concertation de ces mesures ne saurait exonérer la direction de ses précédents engagements et de ses devoirs. Dans le déroulement conventionnel du dialogue social, le SNPCA-CGC rappelle que la loi n’est jamais rétroactive.
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