La CGT prise la main dans le sac par la Cour des comptes pour « ses nombreux errements » dans la gestion du CI ORTF.
Dans son édition du 16 septembre 2018, le JDD publie en exclusivité un article intitulé « Un rapport de la Cour des comptes épingle le CE de l’audiovisuel public » …comprenez explique le journaliste « la structure dénommée « CI ORTF » qui gère, depuis 1974, les activités sociales et culturelles de quelque 14.000 salariés de France Télévisions, Radio France et l’INA ».
Chacun comprend à la lecture de la demie pagedu JDD que c’est la période 2010-2014 où la CGT était toute puissante au CI-ORTF avec un FO à partir de 2012 au sein du bureau dirigeant renversé depuis (*composition du bureau ci-après) que la Cour des comptes épingle et met en lumière.
Extrait :
« Parmi les anomalies révélées et épinglées, la signature de protocoles particulièrement favorables. Ainsi, un cadre du CI ORTF a reçu à titre d’indemnités de départ près de 33 mois de son salaire net.
Tandis qu’un ancien trésorier qui déclarait être domicilié dans le Var a perçu, entre 2010 et 2014, plus de 50.000 € de remboursement de frais de déplacement et d’hébergement, alors qu’il disposait d’un logement dans la capitale.
Inadmissible pour les magistrats qui recommandent instamment la récupération par le CI de défraiements « payés à tort ».
Nul doute que les élus qui les ont remplacés mais aussi les syndicats dont ils sont adhérents saisissent le Parquet financier et déposent plainte au Pénal dès la sortie dudit rapport sur cette abracadabrantesque gestion.
(*) Composition du bureau du CI-ORTF pour la période épinglée par la Cour (de 2009 à 2014)
Annick LE CAHEREC (CGT INA) qui a administré pendant 9 ans le CI-ORTF en qualité de Secrétaire de l’instance.
Christophe PORRO (CGT France Télévisions) le trésorier visé par la Cour et secrétaire adjoint en charge de la politique financière au snrt-cgt ftv (voir capture d’écran du site du snrt-cgt – ça ne s’invente pas)
Eric VIAL (FO France Télévisions) secrétaire Adjoint à partir d’avril 2012 jusqu’en 2014.
Yvon FERRET (CGT TDF) trésorier Adjoint.
NB : En 2014, le bureau CGT (FO) a donc été renversé par une alliance qui ne comprend plus aucun CGT et aucun FO et qui dès son arrivée a proposé une réorganisation dont bien entendu les sortants ne voulaient entendre parler.
L’article EXCLUSIF signé Renaud Revel relayé sur le site le JDD – EUROPE 1débute ainsi :
« INFO JDD – La Cour des comptes a remis un prérapport aux PDG de France TV, de Radio France et de l’INA. Elle regrette l’absence de pilotage de l’instance sociale interentreprises et fustigent ses erreurs de gestion. La gestion du comité interenterprises commun à France Télévisions, Radio France et l’Institut national de l’audiovisuel est critiquée par le CSA.
C’est un document qui taille en pièces la gestion d’une structure interentreprises aux nombreux errements.
La Cour des comptes vient de rédiger un prérapport confidentiel, que le JDD s’est procuré, sur le comité commun aux trois sociétés de l’audiovisuel public que sont France Télévisions, Radio France et l’Institut national de l’audiovisuel. Les magistrats de la Rue Cambon ont voulu regarder de plus près le fonctionnement et la gestion d’une structure (surnommée « CI ORTF ») qui gère, depuis 1974, les activités sociales et culturelles de quelque 14.000 salariés.
Transmis fin mai aux PDG des trois sociétés, ainsi qu’aux responsables du comité d’entreprise, cet audit pointe d’abord du doigt l’organisation pour le moins baroque de cette structure. Avec sept services, un bureau, un comité exécutif, une assemblée plénière, 50 permanents (auxquels viennent s’ajouter 110 « intermittents » en haute saison) et des cadres à tous les étages, le CI ORTF a des allures de millefeuille.
Plus insolite, le comité d’entreprise n’a pas de patron.
Géré par un trésorier et une secrétaire, ce comité d’entreprise, au budget de 20 millions d’euros l’an passé, n’a en effet aucun pilote à sa tête.
La Cour réclame donc une « simplification de la gouvernance » et « la nomination d’un directeur général » car, écrit-elle, « ce système ne garantit pas un mode de fonctionnement optimisé au regard des enjeux ».
La masse salariale qui a augmenté à un rythme élevé ces dernières années (+ 15 %)interpelle également les magistrats, critique à l’égard des dépenses de personnel qui représente 41 % du budget total du comité d’entreprise.
Mêmes observations côté salaires : la rémunération moyenne des permanents revalorisée de 21 % depuis 2013 s’élève à 3835 €.
C’est-à-dire un montant supérieur à près de 30 % à la moyenne française ainsi qu’au barème de la fonction publique, souligne ce document… »
Autrement dit, alors que l’inflation pour la période visée de 2009 à 2014 ne dépassait pas 7%, la joyeuse équipe du CI ORT avait fait de la chanson de Brassens « Les copains d’abord » sa devise en s’augmentant comme le dit la Cour de + 15 %.