Déclaration
des élus du CE siège.
Séance
du lundi 2 juillet 2018
Le
19 juin 2018, Hélène Risacher, directrice adjointe des magazines a reçu
sa lettre de licenciement. Un licenciement arbitraire et expéditif, sans cause
réelle et sérieuse. La direction de l’information invoque un motif personnel,
ce qui n’a aucun sens et ouvre la porte à tous les abus !
A
aucun moment cette journaliste n’a pu se défendre de manière équitable
puisque la saisine de la commission de discipline, prévue par l’accord collectif
FTV, lui a été refusée.
Un
licenciement au mépris du code du travail et de la convention collective
nationale des journalistes qui garantissent aux salariés un droit d’expression
sur le contenu et les conditions d'exercice de leur travail, quelle que
soit leur place dans la hiérarchie.
Un
licenciement sans appel : Toute solution de reclassement dans l’entreprise
lui a été refusée.
En
plus, la direction fait circuler des allégations de caractère diffamatoire dont
elle n’a pas fait état dans la lettre de licenciement.
Licenciement
totalement arbitraire et illégal dans le cas d’Hélène Risacher, licenciement
ignoble et tout aussi abusif dans le cas de Joseph Tual. Notre collègue et
confrère a reçu sa lettre de licenciement le 29 juin.
Il
faut marquer un point d’arrêt à cette mode du licenciement qui choque tout le
monde !
Joseph
Tual a reçu la notification de son licenciement alors qu’il est en arrêt
maladie, pour une affection sérieuse. Plus préoccupé de sa santé que de ses
déboires avec la hiérarchie de France Télévisions, Joseph n’a pas pu se rendre
à son entretien préalable. La direction l’a licencié sur le champ et une fois
de plus sans réunir la commission de discipline.
Sanction
disproportionnée par rapport à la "faute": avoir repris le communiqué
de la SDJ sur son compte twitter, suite à un différent éditorial l’opposant à
sa direction
Comment
caractériser une telle attitude de la part d’une entreprise qui communique à
tout va sur la qualité de la vie au travail, sur la prévention des risques
psycho-sociaux, sur les dispositifs anti-discrimination, la diversité ?
Personne n’est dupe de ce qui se passe. Nous assistons bien à la mise en
place d’une
gestion autoritaire et répressive.
A
un moment où France Télévision est soumise à une pression sans précédent de la
part de l’État pour réduire son budget et ses effectifs, une partie de la
hiérarchie se comporte en exécutante zélée. Les salves de licenciements,
les destitutions, les convocations sont là pour créer un climat de peur et montrer
à chaque salarié, du haut en bas de la hiérarchie, qu’aucune dissonance
ne sera tolérée : « Oui chef, bien chef ! Le chef a toujours
raison ».
Attitude
particulièrement grave pour l’image d’une entreprise de service public qui
devrait être consciente de sa « responsabilité sociale » à un moment
où «l'entreprise, objet d'intérêt collectif» est en débat.
Attitude
particulièrement irresponsable dans une entreprise de presse où la chape de
plomb managériale finit toujours par s’étendre au contenu éditorial et à la
liberté de l’information.
Ce teste a reçu le soutien des syndicats
CGC, CGT, SNJ, CFDT, FO