Et pan sur les doigts : la direction de France
Télévisions devra se passer de son “fameux” vote électronique pour la tenue des
prochaines élections des représentants des personnels prévues (au mieux !) début 2015*. La faute (une fois
de plus !) à la DRH et ses sempiternelles entourloupes. Certaines Organisations
syndicales ne s’y sont pas trompées : elles viennent de rejeter l’accord sur le
vote électronique au sein de FTV !
La conséquence n’est pas pour déplaire au SNPCA-CGC QUI DÉNONCE DEPUIS LONGTEMPS
LES RISQUES MAJEURS LIÉS AU VOTE ÉLECTRONIQUE !
Ce lundi matin 13 octobre, M. Frédéric Mautret
(Directeur des relations sociales du Siège) a donné rendez-vous aux
organisations syndicales des établissements parisiens pour leur présenter le
nouveau dispositif électronique.
Surprise
des délégués : la société prestataire n’est plus la même que celle
présentée initialement par la DRH et qui avait amené certaines organisations
(CFDT, SNJ, fo) à signer l’accord cadre d’entreprise (le 11 juillet 2014) sur le
passage au vote électronique.
Exit Docapost (une filiale de La Poste)... “Bienvenue à
Voxaly”, une société basée dans la banlieue nantaise qui aurait remporté un
marché public lancé par France Télévisions en juillet dernier, selon les dires
de M. Mautret.
Et cette entreprise d’être déjà opérationnelle deux mois
après le lancement de l’appel d’offre (?!?) puisque, comme a tenu à préciser à
plusieurs reprises le même M. Mautret “Nous travaillons avec Voxaly depuis
trois semaines !”...
(Bien rapide l’attribution de ce marché
public, isn’t it ?...)
La CFDT a immédiatement annoncé qu’elle retirait sa
signature de l’accord sur le vote électronique et qu’elle allait même dénoncer
cet accord ! Le SNJ, pourtant signataire, évoque de son côté une trahison !
Douche froide... Pire : douche glacée pour la
direction : le vote électronique est donc caduc pour la prochaine élection...
et renvoyé sine die (du Royal dans le texte !) à une nouvelle négociation (aux
calendes grecques ?!?...)
Dire qu’elle se faisait une (discrète !) joie de pouvoir
imposer ce mode de votation.... manipulable à merci (!), comme le dénonce le SNPCA-CGC après enquête !!!
Car au-delà des tours de passe passe des “dirigeants” du
groupe FTV, c’est bien de la sécurité des votes dont il est question.
M. Mautret a beau soutenir que le vote électronique est un
“gage de transparence et de participation”, il n’en demeure pas moins que de
nombreux informaticiens (y compris au sein même de cette entreprise !)
interpellés par les élus du SNPCA-CGC,
ont vivement attirés l’attention sur les risques encourus par le recours au vote
électronique : “A partir du moment où
intervient l’informatique, on peut faire dire ce que l’on veut aux chiffres
comme on peut très facilement paramétrer les algorithmes pour obtenir, d’une
manière ou d’une autre, les résultats que l’on souhaite.... !. Sans compter les
risques de piratage, de “hacking” (en bon français !) ou de manipulation des
résultats !”...
(Extraits des réponses explicites fournies par les
informaticiens interrogés !)
Certains seront sans doute alors tentés de rétorquer au SNPCA-CGC qu’il est de notoriété
publique que le dernier scrutin (au siège FTV) de mars 2011, réalisé pourtant avec
les traditionnelles enveloppes, aurait été entaché d’irrégularités... (double vote et/ou avec des signatures différentes,
enveloppes non identifiées...)
Certes. Mais c’est bien pour éviter ce genre de scandale ou
de dérive à venir avec les risques du vote électronique que le SNPCA-CGC exige désormais que les prochains
scrutins au sein de tous les établissements de FTV soient réalisés, surtout
pour les votes par correspondance, avec des enveloppes de retour
personnalisées, individualisées, sur lesquelles figureront le nom de
l’électeur, son collège, la signature de l’électeur et les coordonnées de
l’huissier. Et de surcroît (contrairement au scrutin de mars 2011 !) que les
bulletins exprimés soient gardés chez les huissiers au moins un an histoire de
permettre les vérifications et recours nécessaires en cas de doute !
Il est temps (plus que temps même !) que les salariés
de France Télévisions retournent aux urnes pour réélire leurs représentants dans
les différentes instances de l’Entreprise !
Et SURTOUT
: qu’ils puissent s’exprimer par leur vote de manière indépendante et garantie :
-
indépendante des desiderata d’une direction
qui cherche par tous les moyens à faire élire “ses" élus (Un comble !!!!)
-
indépendante de certaines organisations
syndicales qui sont prêtes à tout pour survivre et continuer de se servir... (au
détriment des salariés qu’elles sont pourtant sensées servir !)
-
garantie que le résultat des
élections est bien celui exprimé par les salariés et non celui d’une direction
qui veut des élus... à sa botte !
Paris : le 14 octobre 2014.
* Au moins pour les établissements du Siège France
Télévisions ainsi que ceux du Pôle Sud-Ouest