Snpca-Cgc

mardi 14 octobre 2014

Vote électronique à FTV : Une arnaque qui vire à la gifle !



 Et pan sur les doigts : la direction de France Télévisions devra se passer de son “fameux” vote électronique pour la tenue des prochaines élections des représentants des personnels prévues (au mieux !) début 2015*. La faute (une fois de plus !) à la DRH et ses sempiternelles entourloupes. Certaines Organisations syndicales ne s’y sont pas trompées : elles viennent de rejeter l’accord sur le vote électronique au sein de FTV !

La conséquence n’est pas pour déplaire au SNPCA-CGC QUI DÉNONCE DEPUIS LONGTEMPS LES RISQUES MAJEURS LIÉS AU VOTE ÉLECTRONIQUE !

Ce lundi matin 13 octobre, M. Frédéric Mautret (Directeur des relations sociales du Siège) a donné rendez-vous aux organisations syndicales des établissements parisiens pour leur présenter le nouveau dispositif électronique.

Surprise des délégués : la société prestataire n’est plus la même que celle présentée initialement par la DRH et qui avait amené certaines organisations (CFDT, SNJ, fo) à signer l’accord cadre d’entreprise (le 11 juillet 2014) sur le passage au vote électronique.

Exit Docapost (une filiale de La Poste)... “Bienvenue à Voxaly”, une société basée dans la banlieue nantaise qui aurait remporté un marché public lancé par France Télévisions en juillet dernier, selon les dires de M. Mautret.
Et cette entreprise d’être déjà opérationnelle deux mois après le lancement de l’appel d’offre (?!?) puisque, comme a tenu à préciser à plusieurs reprises le même M. Mautret “Nous travaillons avec Voxaly depuis trois semaines !”... 

(Bien rapide l’attribution de ce marché public, isn’t it ?...)

La CFDT a immédiatement annoncé qu’elle retirait sa signature de l’accord sur le vote électronique et qu’elle allait même dénoncer cet accord ! Le SNJ, pourtant signataire, évoque de son côté une trahison !

Douche froide... Pire : douche glacée pour la direction : le vote électronique est donc caduc pour la prochaine élection... et renvoyé sine die (du Royal dans le texte !) à une nouvelle négociation (aux calendes grecques ?!?...) 

Dire qu’elle se faisait une (discrète !) joie de pouvoir imposer ce mode de votation.... manipulable à merci (!), comme le dénonce le SNPCA-CGC après enquête !!!

Car au-delà des tours de passe passe des “dirigeants” du groupe FTV, c’est bien de la sécurité des votes dont il est question.

M. Mautret a beau soutenir que le vote électronique est un “gage de transparence et de participation”, il n’en demeure pas moins que de nombreux informaticiens (y compris au sein même de cette entreprise !) interpellés par les élus du SNPCA-CGC, ont vivement attirés l’attention sur les risques encourus par le recours au vote électronique : “A partir du moment où intervient l’informatique, on peut faire dire ce que l’on veut aux chiffres comme on peut très facilement paramétrer les algorithmes pour obtenir, d’une manière ou d’une autre, les résultats que l’on souhaite.... !. Sans compter les risques de piratage, de “hacking” (en bon français !) ou de manipulation des résultats !”...
(Extraits des réponses explicites fournies par les informaticiens interrogés !)

Certains seront sans doute alors tentés de rétorquer au SNPCA-CGC qu’il est de notoriété publique que le dernier scrutin (au siège FTV) de mars 2011, réalisé pourtant avec les traditionnelles enveloppes, aurait été entaché d’irrégularités... (double vote et/ou avec des signatures différentes, enveloppes non identifiées...)

Certes. Mais c’est bien pour éviter ce genre de scandale ou de dérive à venir avec les risques du vote électronique que le SNPCA-CGC exige désormais que les prochains scrutins au sein de tous les établissements de FTV soient réalisés, surtout pour les votes par correspondance, avec des enveloppes de retour personnalisées, individualisées, sur lesquelles figureront le nom de l’électeur, son collège, la signature de l’électeur et les coordonnées de l’huissier. Et de surcroît (contrairement au scrutin de mars 2011 !) que les bulletins exprimés soient gardés chez les huissiers au moins un an histoire de permettre les vérifications et recours nécessaires en cas de doute !

Il est temps (plus que temps même !) que les salariés de France Télévisions retournent aux urnes pour réélire leurs représentants dans les différentes instances de l’Entreprise !

Et SURTOUT : qu’ils puissent s’exprimer par leur vote de manière indépendante et garantie :

-          indépendante des desiderata d’une direction qui cherche par tous les moyens à faire élire “ses" élus (Un comble !!!!)
-          indépendante de certaines organisations syndicales qui sont prêtes à tout pour survivre et continuer de se servir... (au détriment des salariés qu’elles sont pourtant sensées servir !)
-          garantie que le résultat des élections est bien celui exprimé par les salariés et non celui d’une direction qui veut des élus... à sa botte !

Paris : le 14 octobre 2014.



* Au moins pour les établissements du Siège France Télévisions ainsi que ceux du Pôle Sud-Ouest

jeudi 2 octobre 2014

Déclaration du SNPCA-CGC lue au CE Siège de France Télévisions: Y a-t-il un capitaine à la barre du vaisseau FTV?


A l'heure où la situation à France Télévisions n'a jamais été aussi catastrophique à tous les niveaux: perte de crédibilité, d'identité, audiences en baisse régulière, déroute financière (l'entreprise est au bord de la faillite), mal-être global des personnels (burnout) dont une large majorité a vu son contrat de travail transposé en dépit du bon sens, etc... où l'atmosphère est irrespirable dans un  climat fin de règne où prime le sauve-qui-peut général, le SNPCA-CGC a lu ce vendredi 26 septembre au CE Siège de France Télévisions, la déclaration suivante:

Où est le patron de France Télévisions ?


Y a-t-il encore un capitaine à la barre du vaisseau France Télévisions ? Apparemment pas si on en juge la situation de l'entreprise ?!...Y-a-t il même un patron à France Télévisions ?

Où est le capitaine de cette entreprise quand on découvre qu'elle est en quasi faillite

Où est le capitaine de FTV quand l'une de ses chaînes - la chaîne phare ! - sert la soupe quarante minutes à un certes ex président de la République mais simple candidat aux primaires de son parti ?
Parce qu'il ne se passe sans doute rien d'autre en France et dans le monde ? Ebola... L'Ukraine... L'environnement... Le terrorisme.... La crise sociale ?

Où est le capitaine de FTV dans le cadre de la mise en œuvre du C.D.E. (Centre de Diffusion et d’Échanges)  ? Quelle réussite... !!! On en reparlera....

Où est le capitaine dans la construction de notre avenir, notamment la TV connectée ? Le numérique? Le développement de la V.O.D.?

Où est le capitaine de FTV pendant que France Ô se meurt ? ... ou plutôt que la direction voudrait faire mourir ?

Où est le capitaine de FTV pour l'info sur France Ô ? Pas moins de 12 arrêts maladie longue durée... sur une quarantaine de journalistes ! Parce que la direction qui n'a plus que le mot "économies" à la bouche, refuse de prendre des CDD en remplacement?

Où est le capitaine de FTV dans la gestion du dossier AITV ?

Où est le capitaine de FTV dans cette entreprise où les salariés anesthésiés se pressent de ne surtout rien faire, histoire de laisser venir la vague fatale en espérant qu'elle frappera la plage voisine ?

Où est le patron de FTV quand arrive un nouveau ministre en charge de cette entreprise ? Sinon pour demander l'augmentation de la redevance et l'extension du périmètre de collecte aux PC, Smartphones autre tablettes

Où est le capitaine de FTV alors  que les salariés attendent désespérément un cap ? Où est le capitaine du navire FTV ?

Comme il n'y a pas de patron, les sous-chefs n'assument rien et font payer la base. Les soutiers trinquent car personne n'assume rien !!!!

Tout cela sans compter le désespoir qui s'est installé en interne et les nombreux appels au secours!
Où Madame la Présidente du Comité d'établissement (c'est sa dernière séance ce jour), où?  Vous allez surement répondre: "mais oui il y a bien un capitaine à la barre..."!!!!

Alors non, ça ne vous dérange pas, ça ne vous pose pas de problème que le navire file droit vers la falaise...vers les rochers ?

Vous voulez peut-être couler avec ce navire et son soi-disant capitaine, Pas l'équipage Madame la  Présidente... Pas l'équipage !!!!

Paris, le 26/09/14


Les indéfectibles soutiens cégétistes de Rémy Pflimlin taclent en « petit comité » Fleur Pellerin, Martine Martinel et Olivier Schrameck.


Tout pour défendre Rémy Pflimlin qui, monté en boucle, ne fait pas une apparition sans répéter « je vais bien, tout va bien ».

 A en croire le représentant de la cgt, ils sont tous à mettre dans le même panier et responsables de la débâcle financière dans laquelle se trouve France Télévisions depuis la nomination de Rémy Pflimlin en août 2010 par Nicolas Sarkozy. (Chacun a encore du reste en tête les images du premier ayant peine à suivre le second dans le long couloir qui mène au studio pour ce show d’une quarantaine de minutes organisé lors du JT de France 2 dimanche dernier).

C’est d’abord contre Martine Martinel que le cégétiste s’est lâché…elle ferait le jeu de TF1 en « s’opposant » au retour de la pub après 20h sur la télé publique ! Le SNPCA-CGC a eu beau chercher de quelle récente déclaration le « prédicateur » tirait cette hargne… rien. Il n’y a aucun écrit qui aille dans ce sens.
Quant à oser accuser la députée de rouler pour « La Une » alors même que TF1 vient d’annoncer un plan de licenciements collectifs portant sur 148 postes: 58 à LCI même, 81 à TF1 (de salariés détachés à LCI) et 9 à e-TF1, c’est tout simplement minable et cynique.

Olivier Schrameck n’a pas été en reste non plus, suite à ses dernières déclarations jugeant « Le retour de la publicité sur France Télévisions en soirée "inconséquent" » alors que le CSA a pris en compte l'équilibre complexe des marchés publicitaires le 29 juillet pour refuser à LCI la chaîne info (groupe TF1) mais aussi à la chaîne culturelle Paris Première (M6) et à la chaîne documentaire Planète+ (Canal+) de passer en TNT gratuite.

Qu’est-ce que c’est que ce CSA avec son président qui met des bâtons dans les roues au pauvre Rémy Pflimlin lorsqu’il demande le retour de la pub après 20h, se dit sûrement le représentant de la cgt au CCE de France Télévisions ?

Quant à Fleur Pellerin la ministre de la Culture et de la Communication, elle en a pris aussi pour son grade

Qu’est-ce que c’est que cette ministre qui n’a ne va pas immédiatement dans le sens de Pflimlin en honorant ses demandes ?

Qu’est-ce que c’est que cette ministre qui déclare en 2014 « Si la question peut se poser, elle doit faire l’objet d’un débat qui reste ouvert mais pas forcément pour le projet de loi de finances de cette année » ?

C’est maintenant qu’il en avait besoin de ces pépettes Rémy Pflimlin, pas en 2015 lorsqu’il sera remplacé !!!!

Le même Rémy Pflimlin qui vient encore une fois de déclarer « Je ne quitterai pas France Télévisions en laissant l'entreprise en situation de déficit », ne pourra donc pas respecter cette vaine promesse même avec les efforts de ses indéfectibles alliés de la cgt.

France Ô : la chaîne low-cost de France Télévisions !?



Contrairement à d'autres entreprises qui assument leurs choix économiques en se lançant dans le "bas coût", France Télévisions réussit un tour de passe-passe extraordinaire: transformer une de ses entités en une chaîne low-cost... mais sans le dire et surtout, sans l'assumer !

Car si France Ô est devenue bien malgré elle, la "Transavia" du service public de l’audiovisuel  mais elle n'a reçu du "commandant de bord" contrairement à Transavia, ni moyens, ni véritable stratégie !!!

Pire : la direction du groupe fait mesurer l'audience de sa chaîne du canal 19 de la TNT et s'étonne de ses faibles audiences... Sans doute histoire de justifier sa fermeture... dans quelques mois (l'interview de Fabrice Lacroix sur France Inter "si  la ressource budgétaire qui nous est promise pour l’instant en 2015 venait encore à diminuer et bien, nous aurions  une discussion avec notre actionnaire pour savoir ce qu'on fait de notre périmètre d’activité de nos missions)  !

Sauf, Messieurs Pflimlin, Lacroix et consort, qu’on ne peut comparer que ce qui est comparable !
Comment mesurer France Ô à hauteur de ce que sont ses chaines sœurs France 2 et France 3 quand la chaine nationale dédiée aux outre-mer bénéficie d’un budget équivalent au10ème de France 2 ?
Pourquoi pas comparer une trottinette et une voiture !!!
Jamais les salariés du siège n’oseraient accepter travailler dans les mêmes conditions que celles exercées au sein de l'établissement de Malakoff : des personnels multitâches et peu nombreux en plateau à France Ô, là où il y a plusieurs professionnels parfois trois ou quatre aux fonctions spécifiques à France 2 et France 3...

Des émissions faites de bric et de broc lorsque France 2 obtient des moyens sans commune mesure.... et tant mieux pour France 2.

Qu’on se le dise clairement : FRANCE Ô NE SE RÊVE PAS EN FRANCE 2 !!!

Rappelez-nous, Monsieur Rémy Pflimlin vous qui avez été nommé à l'été 2010 par Nicolas Sarkozy (vous qui êtes encore à France Télévisions): quel est le budget de France Ô et quel est celui de France 2 ? Dites-le donc aux salariés... osez les informer !

Oh, rassurez-vous, les salariés de Malakoff n'ont surtout pas la prétention de péter plus haut que leur postérieur et de demander le même budget que France 2 ! Non !!!

Ce qu’ils attendent simplement, c'est le respect des engagements, à savoir bénéficier des moyens nécessaires pour remplir la mission qui est la leur:

servir les outre-mer,
servir le 6ème DOM,
offrir aux téléspectateurs de l’hexagone une autre vision de le France que celle portée par le reste du groupe,
apporter la contribution des Outre-mer à la vie culturelle, sociale, politique, stratégique de ce Pays....

Les salariés de France Ô tiennent juste à être respectés et soutenus dans l’accomplissement de leur travail et que la direction de France Télévisions  (s'il y en a encore aujourd'hui !!!) leur donne les moyens - juste ce qu'il faut  - pour que cette chaîne puisse atteindre des audiences plus conformes à celles des chaînes de la TNT qui cohabitent avec les plus grosses dites "prémium".