Snpca-Cgc

vendredi 29 mai 2015

POUR UNE TÉLÉ PUBLIQUE AU SERVICE DES CITOYENS… ET SÛREMENT PAS DES INTÉRÊTS POLITICO-FINANCIERS.



POUR UNE TÉLÉ PUBLIQUE AU SERVICE DES CITOYENS…
ET SÛREMENT PAS DES INTÉRÊTS POLITICO-FINANCIERS.


Nous ne sommes pas dupes.

La réforme de France Télévisions lancée par Nicolas Sarkozy et poursuivie par François Hollande ressemble étrangement à celle de France Télécom (aujourd’hui Orange) dans les années 90.

Dans un premier temps, transformation d’un service public national de proximité en « groupe concurrentiel de dimension européenne» (ce qui implique, entre autres choses : des redécoupages administratifs, des fusions et des fermetures de services, des délocalisation voire une externalisation à outrance, le repositionnement de salariés…lorsque ce n’est pas tout bonnement leur licenciement à travers un plan de départ massif ; le Canard enchaîné évoquait dernièrement 1.222 nouveaux postes supprimés).

Dans un deuxième temps, l’accélération de la sous-traitance puis une vente par morceaux (dite par appartements) justifiée par les coûts inévitablement induits par le surdimensionnement.

Depuis le lancement de la calamiteuse société unique, les salariés de France Télévisions sont exsangues. Pressés par leurs hiérarchies de se glisser dans le corset rigide d’une réforme technocratique, voilà six ans qu’ils sont confrontés jour après jour à un empilement de mesures contradictoires, antisociales et nuisibles à l’accomplissement de leurs missions. 

A la destruction massive des métiers et de l’outil de production s’ajoute l’inévitable souffrance humaine qui en découle, elle-même renforcée par un management techno-féodal que nous n’avons cessé de dénoncer.

La « révolution numérique » dont on nous rebat les oreilles ne doit pas être prétexte à une contre-révolution sanitaire et sociale !

Casse de la production télévisuelle publique au profit d’un confus et coûteux chantier numérique (assorti de ses « nouvelles écritures »… ) et, surtout, au profit d’une poignée de producteurs privés reçus par Emmanuel Macron la veille de la nomination de Delphine Ernotte.

Le SNPCA-CGC dit NON !

Laissez la télévision se faire par les travailleurs professionnels de la télévision et pas par les politiques, les « grands communicants » ou autres « sachants » (traduisez : grands restructurateurs) !

France Télévisions doit se recentrer sur sa mission première : la production-diffusion de programmes à la fois populaires et ambitieux.

Toutes ces coûteuses campagnes de communication bien-pensantes assorties de séminaires improbables pour l’encadrement, ça suffit !

Les salariés de France Télévisions sont assez grands pour vivre ensemble et, surtout, travailler ensemble (pourvu qu’on leur en donne les moyens…).

Dans ce contexte d’attaques tous azimuts, le SNPCA-CGC ne se positionne ni en co-stratège visionnaire, ni en co-gestionnaire.


Notre vocation de syndicat demeure la défense des intérêts des salariés et de leur outil de travail.

Avec trois grandes priorités :

-  La préservation et le développement de notre production interne face aux    producteurs et prestataires amis des ministres.

-  La santé des salariés et leur évolution de carrière face à un management    déshumanisé.

-  La reconquête de conditions de travail décentes face au non-respect de l’accord collectif par les directions, en particulier pour le temps de travail.

Ces choix stratégiques sont en jeu dans les élections professionnelles à venir.

Il importe à chacun de s’en saisir. Défendons ensemble notre télé publique et nos métiers !

jeudi 28 mai 2015

Patrice Papet, l'actuel dga/drh de France Télévisions débouté par la 17éme chambre correctionnelle de Paris et condamné à 2.000 euros



C’est la quatrième procédure où l'un des dirigeants de France Télévisions en l'occurrence Patrice Papet  "toujours" dga/drh de France Télévisions, attaque pour diffamation le directeur de publication du blog CGC Média ....et pour la 4ème fois, la 17ème chambre correctionnelle déboute l'intéressé de l'ensemble de ses demandes

Cette fois-ci, la 17ème chambre correctionnelle  condamne donc également Patrice Papet comme elle l’avait fait pour Rémy Pflimlin en soulignant, de surcroît, le "caractère abusif de la présente procédure".

Pour plus d'info: http://medias-cgc.blogspot.fr/2015/05/papet-lactuel-dgadrh-de-france-tele.html

mardi 5 mai 2015

France Télévisions partisan du moindre effort: impôts 2015, débrouillez-vous !



 Problèmes sur les salaires et déclarations d’impôts : France Télévisions s’en lave les mains !

Comme suite à certaines « inégalités » constatées concernant des niveaux de salaire, France Télévisions a pratiqué une forme de « rattrapage ».  Il y a donc eu harmonisation tardive suite à la transposition (basculement des anciennes grilles vers les nouvelles) et en conséquence, un surplus de revenus pour plus de 3.500 salariés environ.
Ces rattrapages de salaires peuvent être considérés comme revenus différés pour la direction des impôts, pouvant être étalés par un calcul sur la base d’une attestation de ces revenus différés.*

Dans le cadre des séances mensuelles de questions posées à la direction, les délégués du personnel demandent depuis des mois à la direction des paies (GARH Gestion Administrative des Ressources Humaines) et aux IRH d’établir le document ad hoc.

Pour autant, la responsable de la gestion des paies qui ne sait pas ce dialogue veut dire y compris avec ses équipes, fait la sourde oreille. Elle n’a visiblement que faire des problèmes des salariés ; il n’y a qu’à lire les dernières réponses faites aux délégués du personnel.

C’est comme ça et pas autrement…

Conséquences :

Les salariés attendent toujours leurs attestations pour les communiquer à leur centre d’impôt et faire les calculs justes… Ces attestations devraient  être transmises par les IRH. Mais quand ?
Les déclarations des impôts sont imminentes ! Le 19 mai version papier et la mi-juin au plus tard pour la déclaration Internet.

Conclusion :

Les salariés qui ont été harmonisés, l’ont été car ils avaient à priori un salaire inférieur à leurs collègues pour le même type de poste. Cette harmonisation n’est donc par définition qu’une mesure d’équité salariale.
Il est donc invraisemblable que les salariés dont l’entreprise constate le retard en matière de salaire subissent une forme de double peine avec un rattrapage d’impôts plus lourd que d’ordinaire sans calcul d’un coefficient prenant en compte les années de rattrapage.

Autrement dit, si vous avez eu un salaire injustement inférieur pendant plusieurs années, vous allez en plus payer un impôt plus lourd avec un taux d’imposition supérieur à l’année passée.

Bénéfice de l’harmonisation : quasiment « peanuts » car vous paierez de toute façon et en proportion, plus d’impôts.

Dans un tel contexte, pourquoi faudrait-il se réjouir d’une telle harmonisation ? Rend-t-elle plus équitable la situation des salariés de France télévisions ?

Non, puisque les salariés harmonisés vont de toute façon voir la moitié de leur rattrapage passer dans leurs impôts. Ceci est encore plus vrai quand leur harmonisation a été conséquente… ce qui montre des inégalités de salaires importantes (parfois les harmonisations vont de 2.000 à 8.000 euros bruts annuels, ce qui montre l’écart de salaires qui existait auparavant).

Merci qui ?  Merci la direction du dialogue social !

Et s’il n’y avait que ça ?!

La plupart des CDD historiques qui ont saisi les Prud’hommes pour faire valoir leurs droits et qui ont finalement signé  une transaction pour se désister de leur procédure, sont également touchés.

Dans le cadre d’un protocole transactionnel, les salariés ainsi concernés, s’ils perçoivent des sommes au titre d’un préavis et des congés payés afférents au contrat suite au licenciement abusif dont ils sont victimes, perçoivent également des indemnités conventionnelles et transactionnelles qui  ne sont pas soumises à l’impôt.

Là aussi France Télévisions a fait très fort. Elle a indument déclaré  l’ensemble des sommes perçues comme des rémunérations…. imaginez la tête des ex-salariés concernés !!!!  Ils sont dehors mais en plus, ils retrouvent sur leur déclaration pré-remplie des sommes sans commune mesure avec la réalité ! Là encore, la double peine ou comment fausser le calcul de l’impôt et créer un nouveau problème pour ces salariés qui sont « hors » l’entreprise.

Autres situations : Les « trop perçus » et les manquements.

Combien de salariés ont eu des bulletins de salaire sans erreur sur cette dernière année ? Des salaires à ZERO pour certains, des salaires DOUBLE ou encore des omissions comme des rajouts injustifiés dans les lignes de calcul. A qui la faute ?  Au salarié qui en est la victime ?! 

Les personnels qui gèrent les paies ne sont certainement pas à blâmer… ils  font le maximum pour gérer comme ils le peuvent des bulletins de salaires et les demandes des salariés. 

Alors qui sont les responsables de ces énormes erreurs ?

Les responsables en accord avec la direction évidemment…. et par ricochet, les outils informatiques qu’ils ont validés qui permettent théoriquement de gérer les paies et donc la société qui a conçu ces outils.

La direction des paies mais aussi la direction du dialogue social à France Télévisions, ne semblent pas considérer tous ces dysfonctionnements avec beaucoup de sérieux…Pensez donc, les directrices et directeurs de ces « services » ont bien évidement d’autres chats à fouetter et autre chose de plus important à faire que de prendre en comptes les demandes des salariés !!!!

* Les salariés qui en avaient fait la demande ont reçu leurs attestations le lendemain de cet article mais en brut.