Snpca-Cgc

lundi 18 juin 2018

FRANCE Ô DOIT VIVRE ET SUR LA TNT !!!

Communiqué intersyndical

« Il n’y aura pas de suppression de France Ô qui a un programme et une justification pleine et entière». #MacronOutreMer – 07:59 – 8 avril 2017.
Un tweet d’un candidat en campagne pour la Présidentielle 2017.
 

Un an après, le gouvernement Macron-Philippe annonce, par la voix de sa ministre de la Culture, envisager de fermer la chaîne des Outre-mer et procéder à une consultation à ce sujet !
 

Que vaut donc la parole du candidat, élu depuis, Président de la République ? La République, qui rassemble des citoyens de l’Hexagone ET des Outre-mer !
La fermeture de France Ô serait d’abord une atteinte au pluralisme et à la démocratie. Tout canal de service public a vocation à informer, cultiver et distraire de façon spécifique l’ensemble des citoyens, sur le territoire de la République.
 

La fermeture de France Ô, outre le respect d’une parole donnée, porterait atteinte à une mission essentielle de service public : la continuité territoriale : assurer la visibilité dans l’Hexagone de la réalité des Outre-mer.
 

Enfin, ce serait aussi une faute : un écran noir apposé sur l’existence de ces milliers d’originaires des Outre-mer (et leurs descendances – 1,6 millions de citoyens) installés dans l’Hexagone depuis notamment la grande vague migratoire du Bumidom, dans les années 60.
 

Sans doute faut-il revoir le cahier des charges et les missions, afin que la chaine soit en meilleure adéquation avec les préoccupations des populations ultramarines, et plus proche de leurs attentes.
Des citoyens très souvent ignorés par les autres media.
Fermer France Ô, ce serait amputer le Paysage audiovisuel public (PAF) d’une chaine qui donne à voir, entendre, et découvrir, une part importante de la diversité française. Une chaine de la TNT qui se décline en radio et sur le web !
La tentative d’opposer les salariés et téléspectateurs des 1ères à ceux de France Ô ne fonctionnera pas. L’argument des vases communicants est d’autant plus faux que les productions de France Ô alimentent déjà les programmes des chaînes 1ères des Outre-mer. Et réciproquement.
 

Autre argument évoqué par la tutelle : l’audience qu’elle juge faible. Or l’audience, si elle a son importance, ne doit pas être la 1ère préoccupation d’un service public.
Celui-ci doit justement remplir des missions que ne peut assurer le privé qui, lui, ne vit que des budgets publicitaires, tributaires de l’audience.
Quel sort faudrait-il réserver à France-Culture, France-Musique et à Franceinfo: à l’aune de la seule audience ?
Tout n’est pas parfait dans le fonctionnement de France Ô. Les salariés ne contestent pas que des améliorations peuvent être apportées au fonctionnement de la chaîne (notamment en étant plus présent sur les événements organisés par les communautés ultramarines de l’hexagone !) mais ils rappellent que son budget est d’à peine 25 millions d’euros, soit tout juste 0,86 % du budget total de France Télévisions. 

Pourtant, France Ô c’est 24h/24 et 7j/7 de programmes, de documentaires, d’information, de divertissement, et une centaine de salariés dont l’avenir est à présent menacé…
 

France Ô, qui permet enfin à France Télévisions de diffuser, toujours en direct, de multiples épreuves sportives comme lors des Jeux Olympiques, ou lors de nombreux championnats mondiaux ainsi que le sport féminin ou les jeux paralympiques.
 

 France Ô est et doit rester cet espace de liberté et de création au sein de France Télévisions !
 

Au sein du groupe public, France Ô est :
- 1er diffuseur de programmes musicaux*
- 1er diffuseur de fictions françaises et européennes*
- 2ième diffuseur de spectacles vivants*
- 2ième créateur et diffuseur de documentaires*


*Sources France Télévisions
C’est pour toutes ces raisons et pour la passion des Outre-mer ici et là-bas, que nous, organisations syndicales réunies en intersyndicale, élus, portons la parole des salariés de l’établissement de Malakoff, nous demandons à être entendus par la mission de concertation, nous interpelons les responsables politiques. Nous appelons ainsi les téléspectateurs-citoyens à se mobiliser pour sauver France Ô, la chaîne publique des Outre-mer au sein de FTV, et la maintenir sur la TNT nationale.
 


Paris, le 18 juin 2018



mercredi 13 juin 2018

LE BABY-FOOT COMME SEUL AVENIR ?


A l’heure où le devenir de la chaîne France Ô est suspendu à une commission de réflexion à Malakoff la direction préfère se mettre hors-jeu, avec une opération « soyons foot » autour d’un tournoi de baby-foot.
L’occasion pour elle de balayer. En baby-foot, ce terme désigne le fait de bloquer la balle, puis de faire des mouvements de va et vient, alors que la balle roule sous le joueur. Dans la réalité, elle balaye la catastrophe prévisible, sans préparer son personnel. Peut-être compte-elle faire le coup du « chaudron magique ». Un coup magistral en baby-foot pratiquement impossible à réaliser. 

Hop, une petite roulette, quelques bandes, un petit tacle en passant… Il faut pouvoir réussir une belle pêche ! Un coup que les joueurs de baby-foot qui ont des buts en retard connaissent bien !
 
Amuser la galerie, lui offrir quelques amuse-bouches sans informer… Telle est la position de la direction du pôle Outre-mer. Pourtant, l’heure n’a jamais été aussi grave.
 
La fermeture de France Ô, entrainera, après la fermeture de l’AITV, une deuxième casse sociale sur le site de Malakoff. Cette perte d’activité aura des effets immédiats sur les personnels PTA, et journalistes.
Que fera-t-on du personnel en trop ? Devra-t-il subir une mobilité ? Sera-t-il dirigé vers la sortie avec un petit chèque, voire licencié pour « motif personnel » ?
 
Quid des intermittents qui travaillent depuis des années au bon déroulement des émissions proposées sur la chaîne ?
 
Quid des programmes et des émissions fabriqués en coproduction avec les stations des 1ères ? Quid du devenir des 1ères sans leur partenaire de jeu indispensable ?
 
Des questions sans réponses. Mais pour la direction du pôle Outremer, l’important est ailleurs…
« Allez, vous reprendrez bien une petite pichenette ?!? »…
 
Pour cette faute de la direction, c’est carton rouge !
 
Paris, le 12 juin 2018

mardi 12 juin 2018

Liminaire du SNPCA-CGC au CCE du 12 et 13 juin 2018.


Sans attendre le moindre texte – pas l’ombre d’une ébauche de projet de loi qui serait transmis aux députés – « Le Parisien » de ce weekend a fait état des chantiers que l’État/actionnaire demanderait à France Télés de mettre en œuvre.

Ce n’est donc pas aux élus que ces annonces sont faites mais aux deux journalistes du Parisien reçus à la Présidence à la bougie pour créer « l’ambiance zen » (sic).
D’ailleurs pour bien montrer comment les élus sont traités, il suffit de voir le point 2 « situation générale de l’entreprise » pour lequel, ils n’ont effectivement reçu aucun document.

Il convient donc de se référer au Parisien pour tenter d’en savoir plus.
C’est ainsi qu’avec le titre de Presse on apprend que non seulement « la redevance n’augmentera pas » mais qui plus est que sans aucune connaissance du budget 2019, les économies souhaitées « seront loin des baisses faramineuses que l’on a pu lire ici ou là comme a tenu à rassurer la ministre de la Culture ».  Tout ça sans aucun chiffre, faut-il le redire !

Toujours grâce au Parisien, on apprend que le sort de France Ô sur la TNT serait, entre autres, lié à une consultation des téléspectateurs cet automne « Nous lancerons d’ailleurs une consultation auprès de nos téléspectateurs cet automne ». La consultation des téléspectateurs mais pas des élus évidemment.

« De la Martinique à la Réunion, les habitants regardent surtout notre réseau de chaînes locales 1eres  qui mixte déjà télévision, radio et numérique » cite Le Parisien qui indique que de toute façon malgré la question posée «  A-t-on besoin d’une autre chaîne spéciale pour parler de ces territoires ? » « Ce sera à la ministre de trancher. ».

Concernant l’arrêt de France 4 et le flou dans lequel vont se retrouver ses salariés de la chaîne, la formule est lapidaire « J’assume la vision stratégique et l’approche pragmatique. On doit faire des économies et la redevance n’augmentera pas… Il est normal que l’audiovisuel public participe aux efforts demandés à tous les étages de l’État. Pour l’extinction de France 4, on n’a pas encore de calendrier. Pour nous, le travail commence »
Quant aux expérimentations des matinales communes à France 3 et France Bleu commençant par Paris et Marseille, là aussi les élus resteront sans informations sur les conditions de faisabilité et de mise en œuvre.

La liste serait longue des manquements aux obligations de l’employeur à informer préalablement les élus plutôt que la Presse. Cette situation est inacceptable et ne peut en l’absence de projet gouvernemental que constituer une non information.

Revenons également sur quelques-uns de vos propos Mme la Présidente du 4 juin dernier au Ministère de la Culture :
Vous avez affirmé à plusieurs reprises que vous alliez investir. Vous avez raison ! Investir... Mais juste une petite question : avec quel argent ?!?... 

Quid de la commission mise en place par la ministre de la Culture quand vous affirmez savoir déjà tout ce qu'il y a à faire ?!?

France Ô : pas un mot... Pas un mot ! Quel respect, quel soutien, quelle considération pour les personnels du site de Malakoff... pour leur travail, pour leur investissement au service de leur chaine... (Même constat pour nos collègues de France 4 !)
Votre politique est une vision à court terme ! Très court terme !!! Comme vos prédécesseurs... 

Exemple : l'AITV. Un an après sa suppression, le besoin d'une rédaction Afrique à Geopolis puis quelques temps après à France Info se faisait ressentir ! Ce sont des hauts cadres de FTV qui l'ont reconnu, confié ... un an après !!!

France Ô est et doit rester la tête de pont des Outre-Mer au sein de France Télévisions.
Elle est aussi le reflet et l'écho du 6ème DOM : de tous ces ultramarins qui vivent dans l'hexagone.

Avez-vous regardé par exemple dernièrement les magazines de notre chaîne : "Archipels" ? "Clair-Obscur" et ce formidable témoignage de Lio sur la violence familiale recueilli par Sébastien Folin ? "Histoire d'Outre-mer" avec dimanche soir : Z'antiye Football Club; Janvion, Trésor, Sonore, Thuram, Henri… tous ces footballeurs antillais qui, en équipe de France ou dans les grands clubs de métropole, nous ont fait vibrer et qui ont marqué notre jeunesse ?... ou encore "Passion Outre-mer" ? "Spécial Investigations" : Le spécial Mayotte par exemple ? Tiens Mayotte : Ça me rappelle un élu de cette instance qui s'en prenait à notre chaîne pour dire qu'il n'y avait jamais de Mayotte sur France Ô ? Une spéciale formidable... digne du service public pour expliquer la situation chaotique de l'archipel ! Pourquoi ne pas rediffuser ces documentaires sur le reste des chaines du groupe ces documentaires, même en 3ème partie de soirée ? 
France Ô est le deuxième producteur de documentaires au sein de France Télévisions. La suppression de la chaine signerait la fin de ce travail en partenariat avec les stations des 1eres. Z'antiye Football Club est une coproduction Martinique la 1ere, Guadeloupe la 1ere et France Ô...

Avez-vous déjà écouté une fois des émissions de la rédaction radio ? Eux aussi font un travail formidable.

Oui, nous sommes d'accord. Tout n'est pas parfait sur France Ô, Mme la Présidente. Comme ailleurs ! Il y a des choses à faire, à améliorer. Mais cette chaine est indispensable au Paysage audiovisuel français (PAF) et digne du Service Public !

Savez-vous que France Ô, outremer, réalise des bons scores d'audience dans la rediffusion des JT des autres stations ultramarines ? C'est un des hauts cadres de la chaine qui nous l'a révélé en étudiant les mesures d'audiences sur chacun des territoires. Cette information vous est-elle parvenue ?... Plus de France Ô et ce service disparait. De même pour la diffusion de nombreux sports moins populaires ou pour compléter le dispositif de FTV dans la couverture des Jeux Olympiques et de certains championnats du monde en coordination avec le Service des Sports de France Télévisions...

Prendre le risque de fermer aujourd'hui France Ô, c'est prendre le risque majeur d'affaiblir les 1eres. Et des 1eres affaiblies, ce seront alors des chaines en danger.
La force du Pôle Outremer, ce sont les synergies établies entre France Ô et les 1eres et réciproquement.

France 3 :

On se réjouit que France 3 colle plus à l'actualité des régions, qu'elle soit plus le reflet des régions. France Télévisions a un maillage du territoire hexagonal ET outre-mer comme nulle autre chaîne, nul autre groupe. On en fait quoi ? En quoi en fait-on un atout, une force au sein du PAF ? De surcroit parce nous sommes un Service public... ?

Plus largement, nous sommes blessés par le fait que vous vouliez nous détourner du public d'aujourd'hui, celui qui regarde nos chaînes et celui qui fait encore de l'audience ! Dès vieux.... Manifestement, vous n'aimez guère les anciens Mme la Présidente... Or, jusqu'à présent, ils sont AUSSI nos téléspectateurs et nos auditeurs... Ce sont eux-aussi qui nous permettent de gagner des parts de marché.

Les jeunes d'aujourd'hui sont les vieux de demain et on en met notre billet sur la table que la télé d'aujourd'hui n'est pas prête de mourir. La preuve : au moment où vous parlez de tout basculer sur le numérique, pour les jeunes, il y a explosion des ventes ces jours-ci des téléviseurs "à l'ancienne"... les dalles numériques pour la coupe du monde de football ! Comme quoi : il y a encore des programmes qui rassemblent devant le petit écran !!! Devenu de plus en plus grand écran ! Donc, si on propose des programmes fédérateurs, qui rassemblent, ça marche !

Quant aux jeunes : oui, nous sommes d'accord avec vous : il faut aller les chercher ! C'est fondamental : mais pas n'importe comment et surtout en arrêtant votre marotte: monter les uns contre les autres !!!

Chercher des jeunes publics, ce n'est pas chasser les anciens !

Le service public, comme son nom l'indique, c'est servir, c'est fédérer, c'est accueillir et rassembler jeunes et vieux, hommes et femmes, gens d'ici et de là-bas...
Surtout que, concernant le numérique, on a aucune idée de l'évolution, de ce que ce sera fait demain en la matière. Regardez le nombre de gens qui fuient désormais les réseaux sociaux... On fait quoi pour eux ? On les rejoint comment ?...

La force d'inertie de France Télévisions est importante : investir prend du temps. Le risque à trop se focaliser sur le numérique : être enfin prêt quand les modèles et les structures numériques auront elles certainement changées évoluées... vers d'autres horizons.

Évoluer oui !!! Mais pas n'importe comment ! Ne délaissons pas nos cœurs de métier qui permettent de faire encore de l'audience et rapportent des parts de marché...

Et encore une fois, avec quels moyens ?

D'autre part, le SNPCA-CGC vous rappelle que l'on ne construit pas, on ne développe pas une entreprise... sans ses salariés ! Ou sans une partie de ses salariés !!! Pour obtenir des résultats et réussir en interne, il faut donner envie !

Avez-vous le sentiment de donner envie ? De nous donner envie ?

Changez votre logiciel Mme la Présidente. Changez votre paradigme ! Et nul doute alors que les choses changeront en interne et que nous, salariés et collaborateurs extérieurs, serons encore plus investis pour le développement et le succès de notre entreprise...

Paris - le 12 juin 2018

mardi 5 juin 2018

Liminaire au CE Siège - Réforme de l’audiovisuel public: À contre-jour et à contretemps


Réforme de l’audiovisuel public:
À contre-jour et à contretemps


Hier, en fin de matinée les Présidents de l’Audiovisuel Public sont venus prendre leurs lettres de missions rue de Valois, dans une ambiance très cinquième république, mais plutôt du début cinquième, que n’aurait renié ni Michel Debré, ni Alain Perrefitte et surtout pas le Général ! Tels des préfets de l’Audiovisuel, elles et ils ont tous joyeusement abondé dans ce grand plan dont personne ne sait, ni comment, ni pour combien, il sera réalisé.

Et ce pour une simple raison, c’est que cette grande ambition de la Télé publique 3.0 est d’abord fondée sur un plan drastique d’économies que nous allons, nous salarié(e)s, continuer de subir. Faire de la télé, de la vieille télé, mais aussi de la nouvelle télé, du web, de la tablette, du smartphone, mais en faire toujours plus avec toujours moins. Et sans se plaindre sous peine de passer pour des archaïques.

Ah les salarié(e)s de France Télévisions qu’ils soient sur les plateaux, dans les services dit supports administratifs, à l’Info, en outremer, aux Magazines, aux Sports, n’ont pas la chance des producteurs privés qui, eux, vont bénéficier d’un budget « sanctuarisé ». Du coup, la première annonce de Françoise Nyssen lors de cette présentation, n’était autre que l’assurance au privé qu’il continuerait bien de bénéficier de la manne d’argent public de la redevance. Dans les dîners en ville on peut desserrer la ceinture.

Pour le reste, si les intentions sont louables, explorer de nouveaux territoires de la création, innover etc... La question reste entière, avec quels moyens ? Certes la ministre a semblé vouloir déverrouiller le carcan des décrets Tasca et permettre à FTV d’exploiter enfin les droits de ses productions mais là encore sans plus de précisions. Doit-on être confiant dans cette promesse, ou bien ce paragraphe ne risque-t-il pas d’être « glyphosaté » par les lobbies privés dans la future loi ? Car dans les dîners en ville, on ne choisit pas, c’est fromage et dessert.

Sinon réjouissons-nous, les Régions vont enfin faire de la télé régionale, 6h par jour, avec France Bleu et d’ici septembre, mais là encore avec quels moyens ? Mystère. Ou alors avec la peau de qui ?

En somme Françoise Nyssen annonce une grande réforme mais la loi viendra après, elle donne un cap mais sans garanties, ni annonce de réforme de financement. Elle décrète que France TV va parler aux jeunes alors que le groupe re-signe ses plus gros contrats avec des animateurs que l’on voit à l’antenne depuis les années 60 ou 80. Et que les nouveaux qui arrivent appartiennent tous à « des écuries de prod’ », issues du royaume de l’entre-soi.

Françoise Nyssen confirme dans les missions premières de la télé publique l’information et la liberté de ton, alors que les journalistes et les équipes des rédactions nationales, des magazines et de la chaine info, tirent la langue chaque jour face aux coupes financières rampantes. Nous rappelons que le meilleur checkeur de fake news est le journaliste de terrain compétent parce qu’il connaît ses dossiers, les interlocuteurs et qu’il a le temps de remplir sa mission.

Au milieu de cela il y a aussi une sourde menace, celle de la braderie des bijoux de famille :

Que veut dire « libérer le canal de France 4 » ? Y installer une autre chaine du groupe ou plus simplement l’offrir au privé ? Un canal stratégique, le 14, qui fait des envieux...

Que veut dire « il reviendra aux téléspectateurs d’outremer et aux élus de décider s’ils veulent conserver France Ô ? ». Doit-on comprendre, si vous en voulez, vous le financez, vous, les collectivités locales ? Un modèle d’ailleurs dont on peut parier qu’il s’appliquera pour les régions de France 3. On essaiera après cela de développer la liberté de ton de l’info quand le financeur est l’élu du coin ?

En plus d’être cadrée à total contre-jour, Françoise Nyssen, par des annonces non étayées et qui masquent mal des intentions ambigües, apparaît surtout, terriblement à contretemps.

Des Elu(e)s du CE Siège ressentent une certaine défiance devant cette liste de courses et doivent plus que jamais se montrer vigilants, en période de disette financière, devant les appétits du privé.