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dimanche 16 septembre 2018

La CGT prise la main dans le sac par la Cour des comptes pour « ses nombreux errements » dans la gestion du CI ORTF.

La CGT prise la main dans le sac par la Cour des comptes pour « ses nombreux errements » dans la gestion du CI ORTF.
Dans son édition du 16 septembre 2018, le JDD publie en exclusivité un article intitulé  « Un rapport de la Cour des comptes épingle le CE de l’audiovisuel public » …comprenez explique le journaliste « la structure dénommée « CI ORTF » qui gère, depuis 1974, les activités sociales et culturelles de quelque 14.000 salariés de France Télévisions, Radio France et l’INA ».
Chacun comprend à la lecture de la demie pagedu JDD  que c’est la période 2010-2014 où la CGT était toute puissante au CI-ORTF avec un FO à partir de 2012 au sein du bureau dirigeant renversé depuis (*composition du bureau ci-après) que la Cour des comptes épingle et met en lumière.
Extrait :
« Parmi les anomalies révélées et épinglées, la signature de protocoles particulièrement favorables. Ainsi, un cadre du CI ORTF a reçu à titre d’indemnités de départ près de 33 mois de son salaire net.
Tandis qu’un ancien trésorier qui déclarait être domicilié dans le Var a perçu, entre 2010 et 2014, plus de 50.000 € de remboursement de frais de déplacement et d’hébergement, alors qu’il disposait d’un logement dans la capitale. 
Inadmissible pour les magistrats qui recommandent instamment la récupération par le CI de défraiements « payés à tort ».
Nul doute que les élus qui les ont remplacés mais aussi les syndicats dont ils sont adhérents saisissent le Parquet financier et déposent plainte au Pénal dès la sortie dudit rapport sur cette abracadabrantesque gestion.
(*) Composition du bureau du CI-ORTF pour la période épinglée par la Cour (de 2009 à 2014) 
Annick LE CAHEREC  (CGT INA) qui a administré  pendant 9 ans le CI-ORTF en qualité de Secrétaire de l’instance.
Christophe PORRO (CGT France Télévisions) le trésorier visé par la Cour et secrétaire adjoint en charge de la politique financière au snrt-cgt ftv (voir capture d’écran du site du snrt-cgt – ça ne s’invente pas)
Eric VIAL (FO France  Télévisions) secrétaire Adjoint à partir d’avril 2012 jusqu’en 2014.
Yvon FERRET  (CGT TDF) trésorier Adjoint.
NB : En 2014, le bureau  CGT (FO) a donc été renversé par une alliance qui ne comprend plus aucun CGT et aucun FO et qui dès son arrivée a proposé une réorganisation dont bien entendu les sortants ne voulaient entendre parler.
L’article EXCLUSIF signé Renaud Revel relayé sur le site le JDD – EUROPE 1débute ainsi :
« INFO JDD – La Cour des comptes a remis un prérapport aux PDG de France TV, de Radio France et de l’INA. Elle regrette l’absence de pilotage de l’instance sociale interentreprises et fustigent ses erreurs de gestion. La gestion du comité interenterprises commun à France Télévisions, Radio France et l’Institut national de l’audiovisuel est critiquée par le CSA. 
C’est un document qui taille en pièces la gestion d’une structure interentreprises aux nombreux errements. 
La Cour des comptes vient de rédiger un prérapport confidentiel, que le JDD s’est procuré, sur le comité commun aux trois sociétés de l’audiovisuel public que sont France Télévisions, Radio France et l’Institut national de l’audiovisuel. Les magistrats de la Rue Cambon ont voulu regarder de plus près le fonctionnement et la gestion d’une structure (surnommée « CI ORTF ») qui gère, depuis 1974, les activités sociales et culturelles de quelque 14.000 salariés.
Transmis fin mai aux PDG des trois sociétés, ainsi qu’aux responsables du comité d’entreprise, cet audit pointe d’abord du doigt l’organisation pour le moins baroque de cette structure. Avec sept services, un bureau, un comité exécutif, une assemblée plénière, 50 permanents (auxquels viennent s’ajouter 110 « inter­mittents » en haute saison) et des cadres à tous les étages, le CI ORTF a des allures de millefeuille.
Plus insolite, le comité d’entreprise n’a pas de patron. 
Géré par un trésorier et une secrétaire, ce comité d’entreprise, au budget de 20  millions d’euros l’an passé, n’a en effet aucun pilote à sa tête. 
La Cour réclame donc une « simplification de la gouvernance » et « la nomination d’un directeur général » car, écrit-elle, « ce système ne garantit pas un mode de fonctionnement optimisé au regard des enjeux ».
La masse salariale qui a augmenté à un rythme élevé ces dernières années (+ 15 %)interpelle également les magistrats, critique à l’égard des dépenses de personnel qui représente 41 % du budget total du comité d’entreprise.
 Mêmes observations côté salaires : la rémunération moyenne des permanents revalorisée de 21 % depuis 2013 s’élève à 3835 €.
C’est-à-dire un montant supérieur à près de 30 % à la moyenne française ainsi qu’au barème de la fonction publique, souligne ce document… »
Autrement dit, alors que l’inflation pour la période visée de 2009 à 2014 ne dépassait pas 7%, la joyeuse équipe du CI ORT avait fait de la chanson de Brassens « Les copains d’abord »  sa devise en s’augmentant comme le dit la Cour de + 15 %.

Il ne fait guère de doute que les 14.000 salariés des entreprises concernéesFrance Télévisions, Radio France et l’INA  en lisant l’article qui en dit long sur les pratiques, ne fassent jamais plus confiance ni à la CGT, ni à FO pour gérer leurs activités sociales et culturelles  à venir!




lundi 2 juillet 2018

Déclaration de l'ensemble des élus du CE Siège le 2 juillet 2018

Déclaration de l'ensemble des élus du CE Siège 

Il y a peu de temps, France Télévisions communiquait sur le lancement de sa plateforme anti-harcèlement.

Le 5 juin, l’entreprise était condamnée pour harcèlement moral, discrimination syndicale et licenciement abusif envers l’un de ses anciens salariés.

France Télévisions a avancé, au cours de la plaidoirie, que les problèmes de santé de ce salarié étaient la conséquence du décès de son fils. Or le nombre exponentiel d'arrêts maladie a débuté trois ans avant ce drame personnel.

L’utilisation d’un tel argument est purement abjecte.

En conséquence, les élus du CE Siège demandent à la direction de ne pas faire appel de la décision de justice ou à défaut de ne pas utiliser cet argument dans une éventuelle future procédure.

Un courrier va être parallèlement envoyé dans ce sens à Delphine Ernotte et Arnaud Lesaunier

Paris le 2 juillet 2018



Les organisations syndicales s'associent.



Déclaration des élus du CE siège. Séance du lundi 2 juillet 2018



Déclaration des élus du CE siège.
Séance du lundi 2 juillet 2018


Le 19  juin 2018, Hélène Risacher, directrice adjointe des magazines a reçu sa lettre de licenciement. Un licenciement arbitraire et expéditif, sans cause réelle et sérieuse. La direction de l’information invoque un motif personnel, ce qui n’a aucun sens et ouvre la porte à tous les abus ! 

A aucun moment cette journaliste n’a pu se défendre de manière équitable  puisque la saisine de la commission de discipline, prévue par l’accord collectif FTV, lui a été refusée. 

Un licenciement  au mépris du code du travail et de la convention collective nationale des journalistes qui garantissent aux salariés un droit d’expression sur le contenu et  les conditions d'exercice de leur travail, quelle que soit  leur place dans la hiérarchie.

Un licenciement sans appel : Toute solution de reclassement dans l’entreprise lui a été refusée.

En plus, la direction fait circuler des allégations de caractère diffamatoire dont elle n’a pas fait état dans la lettre de licenciement.

Licenciement totalement arbitraire et illégal dans le cas d’Hélène Risacher, licenciement ignoble et tout aussi abusif dans le cas de Joseph Tual. Notre collègue et confrère a reçu sa lettre de licenciement le 29 juin.

Il faut marquer un point d’arrêt à cette mode du licenciement qui choque tout le monde !

Joseph Tual a reçu la notification de son licenciement alors qu’il est en arrêt maladie, pour une affection sérieuse. Plus préoccupé de sa santé que de ses déboires avec la hiérarchie de France Télévisions, Joseph n’a pas pu se rendre à son entretien préalable. La direction l’a licencié sur le champ et une fois de plus sans réunir la commission de discipline.

Sanction disproportionnée par rapport à la "faute": avoir repris le communiqué de la SDJ sur son compte twitter, suite à un différent éditorial l’opposant à sa direction


Comment caractériser une telle attitude de la part d’une entreprise qui communique à tout va sur la qualité de la vie au travail, sur la prévention des risques psycho-sociaux, sur les dispositifs anti-discrimination, la diversité ? Personne n’est dupe de ce qui se passe. Nous assistons bien à la mise en place  d’une gestion autoritaire et répressive.

A un moment où France Télévision est soumise à une pression sans précédent de la part de l’État pour réduire son budget et ses effectifs, une partie de la hiérarchie se comporte  en exécutante zélée. Les salves de licenciements, les destitutions, les convocations sont là pour créer un climat de peur et montrer à chaque salarié, du haut en bas de la hiérarchie, qu’aucune  dissonance ne sera tolérée : « Oui chef, bien chef ! Le chef a toujours raison ».

Attitude particulièrement grave pour l’image d’une entreprise de service public qui devrait être consciente de sa « responsabilité sociale » à un moment où «l'entreprise, objet d'intérêt collectif» est en débat.

Attitude particulièrement irresponsable dans une entreprise de presse où la chape de plomb managériale finit toujours par s’étendre au contenu éditorial et à la liberté de l’information.


Ce teste a reçu le soutien des syndicats CGC, CGT, SNJ, CFDT, FO