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jeudi 22 janvier 2015

Lettre ouverte d'un journaliste de France Télévisions au Directeur de l'Information


 Monsieur le Directeur, je vous adresse cette lettre ouverte, celle d'un journaliste de France Télévisions en colère au Directeur de l'Information de France Télévisions.

J’enrage... Monsieur le directeur.... oui, j’enrage comme la majorité de mes collègues !

J’enrage contre ce qui devient de la “contre-information” sur nos antennes.

J’enrage d’avoir découvert sur France 2 une émission spéciale tout au long de laquelle, quantité de principes déontologiques qui sont les fondamentaux de notre métier de journaliste ainsi que de toutes les responsabilités éditoriales dont relève une entreprise de presse, ont été mis à mal. Qui plus est d'une d’entreprise de service public !

Pourquoi ?

- Simplement pour tout ce qui s’apparente à une course effrénée à l’audience, au sensationnel, voire à l’ignominie... Bref, à vouloir concurrencer des chaines d’information en continue dont le fonctionnement ne peut pas être le nôtre.

- Sans doute aussi parce que “tester en direct” la préfiguration d’une chaine d’info continue que France Télévisions rêve de développer, ne peut se faire quelque soit les événements odieux et tragiques qui viennent de frapper notre pays et notre population.

Oui, Monsieur le directeur....j’enrage !

Comment le directeur de l’information que vous êtes, a-t-il pu laisser faire, laisser se dérouler, cautionner ce qui a été fait, dit ou pas dit au long de cette édition spéciale d’information sur France 2 vendredi 9 janvier dernier... 11 heures de direct pour “couvrir” les dramatiques événements des prises d’otages à Dammartin-en-Goële ainsi qu’à la Porte de Vincennes à Paris... 11 heures d’antenne pour moi, simple journaliste, citoyen et téléspectateur, halluciné par ce que j’ai découvert à l’écran...

Comment a-t-on pu en arriver là ?....

J'enrage de voir comment la direction de cette Rédaction a pu tomber dans une info spectacle honteuse, lamentable, dangereuse et irresponsable : tout le contraire de ce qu'est le principe d'une information honnête, sincère, juste et... publique; une information maîtrisée, réfléchie, vérifiée, analysée, juste, honnête... et digne  d'une entreprise comme France Télévisions, de ses salariés, du service public et par dessus-tout des téléspectateurs !

Cette course à l'audience sur le malheur que traverse notre monde, notre pays doit nous faire réagir, nous interroger sur inacceptable... D'abord dans le respect de notre déontologie et des principes qui nous animent, a fortiori dans le service public dont la mission est d’offrir à celles et ceux qui nous regardent, nous écoutent et nous lisent, une information de qualité !

Au fil des minutes du déroulé de cette prise d’antenne exceptionnelle – stupéfait par ce que nous j'ai découvert -  il s’est révélé nécessaire de prendre des notes pour “encrer” ce qui a été diffusé, vu, lu et entendu de tous :

Extraits :

Plateau d’un envoyé spécial : “Plus aucune voiture ne circule...” Et passe derrière lui un défilé de voitures !

La présentatrice s’adressant aux envoyés spéciaux qu’elle a en ligne “C’est confus, dites nous ce que vous voyez !”...

“Des hélicoptères ont décollé !...” A l’image : ils sont au sol !!!

Un peu plus tard : “Attention : un hélico décolle !... mais gardons notre calme... On ne va pas réagir dès qu’un hélico décolle !...” (sic)

Encore : “On sait très peu de choses, on croit comprendre, on croit savoir, mais on est sûr de rien !” (quelle découverte, quelle lucidité !)...

“ On ne voit plus les tireurs d’élite... Ah si, ils reviennent !”... Et pourquoi pas donner le plan d’attaque de la Police et de la Gendarmerie pendant qu’on y est ?!?...

“Avez-vous le sentiment que ça va durer longtemps ?”...
Un expert : “Aucune info ne filtrera avant la fin des opérations !”... Ah bon ?...

La présentatrice fait un aparté sur les écoles de Dammartin: “Pas de problème : elles sont en sécurité...” Quelques minutes plus tard : “On va les évacuer !”...

On fait de l’analyse des faits en direct, dans la précipitation, sans recul, sans vérification :

“Dominique, on va vous laisser le temps de faire votre travail de journaliste !”... Enfin une parole sensée !...

“Il convient de prendre beaucoup de précautions, beaucoup beaucoup beaucoup de prudence sur ces informations !”...

“C’est très traumatisant de vivre cela en direct !”... Alors, pourquoi le faire en direct ?...

“Attention : arrivée de Bernard Cazeneuve sur le lieu de la prise d’otage...” Manque de pot, c’est le RAID… et pas le ministre !

Bravo pour l’info donnée aux preneurs d’otages si jamais ils regardent !

Des débats qui virent à la polémique : on fait peur !

On donne en direct à l’antenne l’identité d’un ou plusieurs otages, via des témoignages de quidam ! C’est insensé !

Un expert explique en direct : “les terroristes ont obtenu ce qu’ils veulent : c'est leur plan médiatique ! Plus les événements vont durer en direct, plus ils vont mobiliser d’autres personnes !”... No comment !

Au bout d’un moment, analyse en direct d’une journaliste de France 2 : “moins on donnera d’infos, mieux cela se passera !... Les médias peuvent-il se permettre de “relayer” les preneurs d’otage !”... C’est bien de s’en rendre compte après des heures de direct !

Les envoyés spéciaux répondent à la présentatrice : “On ne voit rien... On ne sait rien !”... Mais on le dit bien !!!

Interrogation à l’antenne, en direct, de pseudo-témoins, de gens dont il n’a pas été vérifié leur identité et leur lien avec les événements et qui répondent : “on ne sait rien... ou si peu !”...
Suivi de... “vous avez peur ?!?...” (sic) D’après vous ???

Ce “Avez vous peur ?”... sera utilisé plusieurs fois tout au long du direct !

Des heures et des heures de direct sur des images qui ne montrent rien...

Du fond du cœur, comment ne pas être  profondément blessé par tout ceci survenu ce 09 janvier sur France 2 ???  Et encore plus aujourd’hui avec le recul et les témoignages des acteurs de ces événements…

Il faut espérer que cette lettre (comme les autres réactions indignées de confrères qui commencent à s’exprimer sur ce sujet !) ne reste pas lettre morte et permette aux uns et aux autres de revenir sur les motivations qui ont conduit à  cet état de fait  afin que ne se reproduise plus ce genre de choses.

Autrement, c’est la notion même de service de l’audiovisuel public qui est en cause !
Le respect de la déontologie journalistique inscrite dans le marbre et liée à l’obtention de la carte de presse et à la signature des accords d’entreprise est fondamental !

Il est temps que la direction de France Télévisions : 
- s’exprime avec le recul à présent sur tout ce qui vient d’être constaté.
- mette à plat les mesures nécessaires pour que cela ne recommence plus.
- fasse appliquer la charte de déontologie par ce qu'elle a du sens !

Il est urgent de revenir à la raison !

Puissions-nous, titulaires d'une carte de presse, retrouver une âme de journaliste pour qu'avec les personnels techniques et administratifs de France Télévisions dédiés à cette mission d’information qui est la nôtre, nous puissions proposer sur nos antennes et nos sites internet une information DIGNE du service public de l’audiovisuel :
- une information juste, libre, honnête et sincère dont nous sommes fiers !
- une information dont les valeurs sont justement tout le contraire de ce 9 janvier dernier, comme par exemple dans une émission que vous avez portez sur nos antennes : L'œil sur la Planète et qui est l’honneur de notre service public de la télévision.

Au moment où je m'apprête à conclure cette lettre, j'ai une pensée émue à toutes celles et ceux qui se sont engagés, sont morts ou ont été tués pour instituer les principes de notre métier : ne laissons plus les choses qui ont été dites ou montrées à l'antenne, et qui ont parfois fait courir des risques aux personnes prises en otage ainsi qu’aux personnels des forces de sécurité, se reproduire !

Je tiens malgré tout, Monsieur le Directeur, à finir sur une note positive au travers d'un contre-exemple : l’émission spéciale, toujours sur France 2, du dimanche 11 janvier dernier pour couvrir la marche citoyenne et républicaine.
Merci d'avoir permis à l’antenne, entre autre, cet échange extraordinaire entre cette maman musulmane victime de la barbarie d’un abruti en mars 2012 (un terroriste qui a exécuté son fils militaire avant d'abattre un autre militaire et des enfants) et ce père juif, rabbin, qui vient de perdre son fils dans la tragédie de l’Hyper cacher... Un dialogue et un témoignage poignant, sincère, digne de notre service public, pour lesquels l’équipe en plateau a su donner la résonance nécessaire en laissant du temps au temps, du temps aux personnes, aux victimes, après coup... dans le respect de chacun et des téléspectateurs...

Voilà ce que chacun est en droit d’attendre de nos antennes, de notre service public de l'audiovisuel.

Cette parenthèse, bien entendu, me permet de conserver un peu d’espoir :

- celui que notre métier de journaliste ait encore et toujours du sens
- celui que notre métier ait toujours un bel avenir sur nos antennes
- celui de pouvoir poursuivre dans cette formidable entreprise que beaucoup servent fidèlement, le métier de journaliste en le défendant avec ferveur; un métier que j’exerce avec passion, convictions et respect, en lien et en échange avec tous les personnels de France Télévisions.

Un journaliste de France Télévisions.


Sur le même sujet, le sociologue Jean-Marie Charon revient sur le traitement médiatique des récents attentats contre "Charlie Hebdo" et l'Hyper Cacher: Attentats à Paris : le rôle des médias en question

10 commentaires:

  1. Je suis technicien, et je sais d'expérience ce que ces heures de direct ont dû représenter d'efforts et de compétence aux équipes techniques lors de cette semaine noire, mais je souscris totalement aux réserves exprimées ici. Mettre la vie des otages en danger au nom de la "réactivité" est inacceptable. Couvrir un évènement, OUI, mais avec un contenu digne et responsable. En tant que technicien, je me sens totalement solidaire avec cette lettre.

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  2. Bravo je suis tout a fait d'accord !!

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  3. De nos jours, on semble courir aprés l'horreur et le sensationnel, peu importe comment, quitte à manipuler et déformer, et quelles qu'en soient les conséquences. C'est de la pure inconscience. Et cela juste pour faire de l'audience. C'est décourageant. La télévision publique, outre sa responsabilité d'informer, avec justesse et mesure, doit aussi éduquer l'esprit et enrichir le coeur. C'est ce qui devrait faire SA DIFFERENCE d'avec les chaînes privées dont le but est d'enrichir leurs propriétaires et actionnaires sans souci des dégats causés ! C'est ce qui ferait ma fierté en tant que petite fourmi de l'audiovisuel public. J'ajouterai que la liberté d'expression devrait avoir pour partenaire, la réflexion, le respect et le bon sens.
    Et surtout qu'à force de vouloir rire de tout, on finira par ne récolter que larmes et désolation... Soyons enfin responsables !

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  4. Pourquoi le journaliste ne signe-t-il pas ? Je souscris aux erreurs du direct mais pas un mot du dit journaliste qui écrit être ému pour les personnes mortes ou tuées.
    NoN ! Mr ou Mme journaliste , ces personnes ont été ASSASSINEES par des barbares.
    Oui pour la déontiologie et l'honneteté journalistique mais il est grand temps que le service public de l'iformation fort de 11000 salariés dispose aussi d'une chaîne d'infos continue !

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  5. Moi, ce que j'ai noté, c'est de l'excellence technique, de la prudence, de la retenue dans les commentaires et beaucoup de pédagogie. On peut toujours moquer un commentaire de journaliste en direct qui ne correspond pas, ici ou là, à ce qui se passe à l'image, mais cela prouve simplement que l'auteur du texte ne s'est pas souvent retrouvé en direct sur un lieu au l'actualité se passe.... Les "dérapages" pointés avec la précision d'un expert comptable, sont tout simplement des imprécisions ou erreurs inévitables lors d'un événement en cours. Le tout étant de les reconnaître dès que possible, ce qui a été fait. Il faut maintenant tirer les leçons de cette expérience et faire encore mieux la prochaine fois. Un immense bravo à toutes les équipes qui ont participé à ces émissions et qui nous ont rendu fiers du service public.

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  6. La question de Laurent Delahousse sur France 2 à l'ancien directeur du Raid : " les hommes du Raid, ils sont préparés à ce type d'action ? "
    ;o)

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  7. Même analyse,même écœurement,on est loin d'un plateau de situ d'un Charles Enderlin! Pas de respect de la déontologie ,pas de recul ,pas de fiches contextuelles préparées pour les présentateurs et des journalistes qui bafouillent en plateau...
    Patrick Caillet GR à FTV

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  8. Bonjour, j'ai été journaliste à France Télévision, je suis à la retraite depuis presque 10 ans. Je suis maintenant un spectateur très ordinaire et cela me donne un regard sur l'info très différent de ce qu'il était auparavant. Je trouve ce débat malvenu. Il est si facile de porter critique a posteriori. Pour ma part, j'ai approuvé la réactivité de France Télévision qui a choisi de couvrir un évènement exceptionnel, imprévisible et concernant l'ensemble du pays. Cette couverture était faite sans préparation, à chaud, avec l'émotion que ce genre de direct peut provoquer. L'ensemble des journalistes me sont apparus conscients de leurs responsabilités et mesurés dans leur approche. Les restrictions d'usage étaient nécessaires, concernant la vérification des faits présentés. Une couverture, même incomplète, même approximative, même diluée dans le temps réel de l'actualité, était le bon choix.
    Oui, sans doute, beaucoup de choses peuvent être améliorées. Elles le seront certainement en dépassant les débats stériles, lancés dans l'anonymat, et en prenant les réalités à bras le corps. C'est l'affaire de toute une profession.
    Jean Pierre Haine, ex-GR à FTV.

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  9. En lisant la lettre et les commentaires, plusieurs questions et réponses me viennent à l'esprit.
    Est ce qu'on pouvait éviter de couvrir la traque ?
    Non, FranceTv ne pouvait être absent d'un tel événement.

    Y a-t-il eu des erreurs dans le direct de la traque?
    Oui, la durée du traitement à chaud de l'information conduit forcément au "syndrome BFM". A savoir : plateaux répétitifs sans plus value d'infos, confusion, approximations. Tous ceux qui pratiquent le direct, connaissent bien les aléas du flux tendu de l'info.

    Fallait-il doser les infos diffusées pour ne pas mettre en péril la vie des otages ?
    A mon sens, oui. Il fallait être moins gourmand, reconnaître en toute honnêteté que l'on ne pouvait tout dire. Cela marquait notre différence avec les chaines d'infos continues reconnues pour leur voracité. Les petites remarques assassines, qui pointent quelques phrases de présentateurs ou journalistes, me semblent bien sévères pour un direct qui a duré plusieurs heures. S'il y a des petits génies capables d'assumer 11h de direct sans erreur sur un événement aussi dramatique qu'ils se fassent connaitre !

    Faut-il que Francetv se dote d’une chaîne toute info ?
    Etant donné le réseau, le nombre de journalistes,cela aurait dû être fait bien avant BFM !!! premier arrivé ,premier servi ! Quant on voit le succès de Franceinfo, on sait à coté de quoi on est passé. On aurait peut être pu éviter un PDV.
    Encore faut-il définir une charte pour éviter les dérapages des chaines d'infos continues. Il faut bien que le téléspectateur fasse la différence entre une chaîne commerciale et une chaîne du service public.

    Y a-t-il des réussites dans ces directs ?
    Oui , Face à des actes barbares, des gens de tous horizons ont su communier ensemble rassemblés par des valeurs de tolérance, de liberté, d'humanisme.
    J'en ai pleuré.

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  10. Qu’il y ait eu des imprécisions, des plateaux en direct pour ne rien dire ou autres imperfections journalistiques, j’en conviens. Les rédactions de France Télévisions sauront tirer le bilan de ces prises d’antenne pour couvrir de l’actualité ultra chaude …
    Mais contrairement à toi, j’ai été fier que France Télé prenne l’antenne non stop pendant les évènements tragiques du 9 janvier. Depuis deux jours nous vivions un traumatisme après l’attaque de Charlie Hebdo…le 7 janvier.
    Contrairement à toi, j’ai honte que cette tuerie de nos confères journalistes n’aie pas été relayée immédiatement sur nos chaînes de service public.
    Dès l’annonce de la nouvelle, France 2 ou France 3 auraient dû prendre l’antenne. Pour France 3 c’était encore plus facile vu que le plateau était prêt pour le direct du JT de 12H25.
    Mais non. Rien. Aucune info. Même pas un bandeau sur l’image pour informer de l’attentat.
    Le comble : le JT de F3 ouvre avec les soldes…
    Stupéfiant et grosse frustration... Ce jour-là l’audiovisuel public n’a pas battu les records d’audience…
    Personnellement j’avais les yeux rivés sur les chaînes d’infos du privé…
    Comme tout un chacun, je voulais savoir, voir et partager l’émotion de l’évènement.
    Et c’est là que notre audio visuel public n’est pas à la hauteur.
    Depuis belles lurettes, France Télévisions Infos aurait due naître sur la TNT à l’image de BBC news, chaîne tout info de l’audiovisuel public britannique. Une chaîne d’info en continu
    alimentée par la rédaction nationale et le réseau des régions de France 3, une structure s’inspirant de France info qui puise dans les stations de France Bleu.
    Alors pourquoi blâmer la direction de France Télévisions pour cette couverture non stop de l’information ? France 2 a assuré en étant les premiers à diffuser des images en direct de la porte de Vincennes. Nous, téléspectateurs, avons pu partager l’évolution de la traque des « fanatiques ». Contrairement aux chaînes du privé, notre consoeur Audrey Goutard a su doser la divulgation de certaines sources policières.
    Alors soyons positif et optimiste. Soyons résilients aussi. Rebondissons sur cette prise d’antenne du 9 janvier pour encore mieux faire et créer une chaîne tout info de service public. Une chaîne d’info en continu honnête, crédible et de référence sachant optimiser toutes les compétences et les savoir-faire.
    Une information financée par le contribuable grâce à la Redevance libre de toute pression d’actionnaires privés. Une chaîne d’info aussi pour relayer les initiatives citoyennes, respecter le débat démocratique et promouvoir le mieux-vivre ensemble.
    Voici un petit bonus. Dix minutes d’entretien avec Bernard Maris. Oncle Bernard parlait de l’esprit de Charlie mais surtout de la profession de journaliste et de la nécessité d’un média d’information financé par le citoyen.

    https://www.youtube.com/watch?v=GtlyQDub188&feature=youtu.be


    alain.sabatier@francetv.fr journaliste en région.

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