Les syndicats CGC, SNJ, CFDT et CGT de France Télévisions se félicitent du succès du mouvement
de grève, très largement suivi à la rédaction nationale de France 3, ainsi qu’à
la rédaction de Francetv info le jeudi 7 avril. « Il y a énormément de
grévistes », concédait la direction ce matin en faisant le tour des
services.
« En raison
d'un mouvement de grève, jeudi 7 avril, nous ne sommes pas en mesure de mettre à
jour Francetv Info. Nous vous prions de nous en excuser », affichait le site d’informations de
France Télévisions. La quasi-totalité de la rédaction s’est mise en grève – une
première pour cette jeune rédaction – pour manifester son opposition à sa
fusion-disparation avec le site de France Info de Radio France, dans le cadre de
la création de la nouvelle chaîne info du service public.
« Une
édition réalisée dans des conditions particulières avec du personnel non
gréviste, en raison d’un mouvement social » annonçait de son côté la présentatrice
du 12/13 sur France 3. Les journalistes de la rédaction nationale de France 3, y
compris des membres de l’encadrement, rejoints par plusieurs techniciens se sont
en effet massivement mobilisés.
Pour rappel,
les personnels de la rédaction nationale refusent cette
fusion-absorption-disparition de leur rédaction au profit de celle de France 2.
Le journal
12/13 a été assuré essentiellement par des CDD et quelques non-grévistes à
partir d’images de France 2, de sujets régions et de journalistes en plateau. Le
19/20 et Soir 3 seront réalisés dans les mêmes conditions. Le taux de gréviste
était proche de 100 % à Francetv Info et de 60 % à la rédaction de France 3.
Du
coté de France 2 la mobilisation a été moindre.
4 ans après le
lancement d’Info 2015, un projet de charte éditoriale aussi incomplet que
ridicule a enfin été remis à la SDJ à la veille de cette mobilisation. L’Édition
du 19/20 de France 3 n’y figure même pas.
Comment croire
que cette fusion-absorption va permettre de dégager de la valeur éditoriale,
alors que se met péniblement en place la Chaîne Info ? Comment la présidente et
son directeur de l’information peuvent-ils croire que des personnels aussi
maltraités peuvent être motivés pour relever les défis de l’ère numérique ?
Cette journée
est un encouragement pour les organisations syndicales à combattre Info 2015 et
la fusion de toutes les rédactions.
Info 2015, ce
projet de news factory est indigne du service public, la direction doit entendre
la parole des salariés et mettre un coup d'arrêt définitif à ce funeste projet.
Paris, le 8 avril
2016
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