La
direction a proposé, pour la levée du préavis du 19 février déposé par le
SNPCA-CGC, un texte où elle « s’engage à ne mettre en œuvre aucune des
nouvelles organisations de travail prévues tant que des réunions d’information
et de travail préalables n’auront pas été organisées avec les collaborateurs
concernés. »
Si
sur le fond le SNPCA-CGC est bel et bien en phase avec le mouvement, sur la
forme la position du syndicat diverge. Il s’agit bien là de privilégier une
méthode : la négociation plutôt qu’une autre méthode où chacun campe sur ses
positions et où rien ne bouge... Certains tentent, aujourd’hui, de nous
expliquer que le texte obtenu par le SNPCA-CGC ne serait qu’un gel des réformes
et pas un arrêt définitif ! A ceux-là nous disons et redisons « mieux vaut
tenir que courir au risque de s’essouffler »…
Le refus de dialoguer que prônent
opportunément certains, est-il la solution? Nous pensons évidemment que non.
Alors
même que le CSA s’apprête à nommer un nouveau président à la tête de
l’entreprise…alors même que suite au rapport Schwartz, les Tutelles demanderont
à Rémy Pflimlin et ses équipes de ne rien mettre en œuvre qui puisse impacter
son successeur, ces grèves qui continuent de précipiter dans le rouge notre
entreprise déjà en quasi faillite, ne font que fatiguer les personnels et les
diviser... Comment en sortir ?
Beaucoup
de monde s’interroge aujourd’hui sur l’objectif poursuivi ? Pourquoi la cgt qui
a signé avec cette direction comme avec la précédente, la plupart des textes
qu’elle lui a présenté (l’accord d’entreprise duquel la CFDT a enlevé sa
signature dont la cgt dénonçait l’illégalité mais qu’elle signait au 2ème jour
d’une grève longue de 18 jours où rien n’était obtenu….) feint-elle de
s’énerver à quelques semaines de la fin de mandat du président ? Pourquoi f.o. qui s’était retirée très discrètement du
mouvement pendant un bon moment y retourne-t-elle aujourd’hui ? Toutes ces
questions beaucoup se les posent.
Suite
au protocole de levée de grève, la direction a organisée une réunion auprès des
salariés concernés le jeudi 26 février. Le SNPCA-CGC ne peut que regretter le
boycott de certains, comme il déplore le refus même de discuter de certains et
condamne les différentes pressions ou menaces exercées à l’encontre des
salariés présents qui souhaitaient simplement écouter sinon s’informer... Malgré
tout, cette première réunion qui a bien eu lieu, leur a ENFIN permis d’écouter
la direction expliquer son projet et ses finalités, les modalités d’application
qui ont d’ailleurs bien évolué en fonction des secteurs (abandon des semaines
de 5 télematins en 6/14h, abandon pour les éclairagistes de l’installation du «
Stade 2 » le samedi sans faire l’émission le dimanche, pas de coupures ni sur
les vacations du JT de France 2 ni sur les productions...).
Certes,
tout n’est pas réglé comme les vacations du service son France 2 (9/21h
interdits dorenavant sans solution satisfaisante de remplacement) et idem pour
les vacations du JT de France 3... mais il reste de nombreux rendez-vous.
Concernant
l’avenant au texte collectif, la direction a notamment réaffirmé la
revalorisation des heures de nuit, de samedi et dimanche sur les vacations liées
uniquement à l’actualité.Il semble évident aux yeux de tous que ces mesures
doivent s’appliquer à l’ensemble des personnels travaillant sur les émissions,
qu’elles soient liées à l’actualité, au sport ou dites de production.
Toujours
concernant cet avenant à propos de la gestion de la récupération et faisant
suite à la proposition du SNPCA-CGC, la direction valide la création d’un bocal
de récupérations entièrement disponibles pour le salarié. Aujourd’hui, la
direction accorde 35 heures, il faut qu’elle accepte de passer à un total de 70
heures.
Concernant
la planification et le nombre de jours travaillés par semaine, la direction
s’engage à fournir des plannings de simulation sur 4 semaines, avec comparaison
avant et après mise en place du projet. Ainsi, chacun pourra juger, lors de
réunions service par service, des impacts de ce projet sur sa planification.
Grace à ces projections comparatives, il sera également possible de vérifier le
nombre de jours travaillés par semaine et la récupération générée grace aux
revalorisations de l’avenant proposé...
Par
ailleurs, la direction a confirmé qu’une réunion spécifique sera organisée avec
des professionnels des secteurs « OPS régie », « OPS reportage » et « mixage »,
des représentants de la direction de l’information, de la direction des
opérations, de la DRH du siège et de la DRH en charge de la fabrication et des
technologies. L’objectif de cette réunion sera, entre autres, d’aborder avec
eux la place qu’elle entend donner à ces métiers ainsi que leur évolution pour
les années à venir. Seront également traitées les spécificités de chaque métier
comme par exemple la planification des salles de mixage.
La
production interne : c’est le point prioritaire pour le SNPCA-CGC. Sans
émissions dans nos plateaux/régies, il est inutile de parler du temps de
travail, du nombre de vacations, de revalorisation puisque lorsqu’il n’y a plus
de travail, il n’y a plus de temps de travail ! Le SNPCA-CGC souhaite une
rentrée de septembre avec des studios et des régies utilisés au maximum, et le
plein emploi pour les salariés.
A
ce titre, la direction devrait organiser une réunion, mi-mars, afin d’aborder
le point 2 des préavis : la ré-internalisation des émissions et activités dans
les studios et les régies du Siège comme s’y est engagée où la
délégation-employeur sera composée de représentants de la direction générale
(directions générales déléguées : ressources, information, organisation, RH),
des directions d’antenne, de la production, et des opérations. Le SNPCA-CGC
souhaite à cette occasion des comparaisons entre coûts de fabrication externe
et interne pour une même émission afin de taire les « on-dit»…
Si
la cgt souhaite dans son pacte de priorité « renforcer la présence et
l’activité de MFP » pour la production, le SNPCA-CGC souhaite pour sa part – et
en a du reste fait une condition - que MFP soit systématiquement obligé de
consulter la PGA (planification générale de l’activité) pour un recours aux
moyens de fabrication en interne. La filière production doit ainsi être visible
par la PGA, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
Enfin,
la direction s’est engagée en signant la levée du préavis avec le SNPCA-CGC, de
présenter aux salariés, avant la fin du mois de juin, les hypothèses de plan de
charge relatif aux activités des studios et régies du Siège ainsi qu’aux moyens
de l’actualité pour la rentrée de septembre 2015.
Nous
pensons au SNPCA-CGC que même si la direction a pourtant bien mérité ce foutoir
dont elle est la principale responsable, il convient vu le contexte, de
reprendre les choses à zéro, de se mettre à table pour rouvrir le dialogue,
préparer une rentrée avec de l’activité et prouver à tous que nous sommes
attachés à notre outil de fabrication...et pas le contraire !
Les
motivations de notre syndicat, sont en premier lieu : la défense de la
production interne et le retour des salariés au cœur de l’entreprise.
Mais que la direction ne s’y trompe pas, si elle essaie
une nouvelle fois de passer en force, sans ou contre les salariés, les préavis
recommenceront.
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