Sur le site de France Télévisions sous le titre « Principes
et objectifs », au 2ème paragraphe de présentation, chacun peut
lire "Télévision
de tous les Français, France Télévisions place le respect du téléspectateur au
cœur de son action".
France
Télévisions appartient à tous. Elle est un bien public.
- Elle
appartient aux français, aux contribuables avec les presque 3 milliards d’euros
de la part de redevance que lui verse chaque année l’État.
- Elle est
l’outil de travail pour plus de 10.000 salariés qui en ont marre des
petits arrangements entre amis.
Pas à un
petit groupe, pas à quelques consultants, quelques conseillers et quelques politiques….elle
ne peut pas être réservée à quelques-uns pour que prospère ce que Laurent
Mauduit le cofondateur de « Médiapart » appelait "le capitalisme de l'entre soi".
Le SNPCA-CGC qui en est totalement convaincu a décidé
de saisir la Justice
de façon imminente maintenant comme il l’a d’ailleurs confirmé à « Médiapart » et « Atlantico ».
La Justice, c’est
devant elle qu’Anticor l’association
d’élus et de citoyens contre la corruption, a déposé plainte visant les dépenses de taxi de l’ex-pdg de
l’Institut national de l’audiovisuel (INA) Agnès Saal et les contrats passés
par Mathieu Gallet,
actuel patron de Radio France, notamment
ceux passés avec Denis Pingaud à l’époque où il présidait l’institut
public.
Anticor a porté plainte contre X au parquet de Créteil pour " favoritisme" pour les faits concernant Mathieu Gallet – à l’instar de la plainte déposée par le SNPCA-CGC instruite par le juge Renaud Van Ruymbeke visant les dirigeants de France Télévisions pour les contrats passés entre autres avec Bygmalion – et pour "détournement de fonds publics" en ce qui concerne Agnès Saal.
"Pour un établissement financé en majeure partie
par le contribuable, il y a une totale désinvolture, voire plus, sur la gestion
de l’argent public à un moment où l’État se doit d’être exemplaire", a déclaré Jérôme Karsenti, l’avocat d’Anticor qui
soulève de "multiples infractions touchant à la probité publique ».
S’agissant de la plainte concernant Agnès Saal. Fleur
Pellerin face au tollé médiatique qu’a provoqué sa réintégration immédiate au
ministère de la Cuture,
explique dans un entretien au Parisien publié ce mardi 2 juin : "J'ai
décidé de saisir la
justice. J'ai en effet saisi le procureur de la République de Créteil,
sur la base de l'article 40 du Code de procédure pénale, en vertu duquel tout
agent public ayant eu connaissance d'un délit doit le signaler à la
justice". Et d’ajouter "Notre
lettre de transmission comporte des éléments sur les frais de
déplacement."
Pour la plainte visant Mathieu Gallet, l’association se fonde sur un article du Canard enchaîné publié au début de mai selon lequel un service du ministère de l’économie a révélé des "irrégularités" dans "plusieurs marchés publics passés sans aucune mise en concurrence et portant sur plus de un million d’euros avec des cabinets de conseil. Parmi ces marchés figurent notamment des contrats signés avec les sociétés OpinionWay puis Balises, pour un montant total de près de 250000 euros. Or, Balises est présidée par Denis Pingaud, actuel conseiller en communication de Mathieu Gallet à Radio France. Et M. Pingaud était vice-président d’OpinionWay lors de la signature des contrats avec l’INA".
Denis Pingaud…encore et toujours. L’actuel conseiller en communication de Mathieu Gallet à Radio France payé donc avec de l’argent public qu’ont pu apercevoir depuis quelques jours les salariés de France Télévisions aux côtés de Delphine Ernotte.
Depuis quelque jours, celle qu’un CSA déchiré a sorti de son chapeau pour remplacer Pflimlin occupe deux bureaux et une salle de réunion au Ponant, l’immeuble « annexe » en face du siège de France Télé avec son assistante d’Orange et son nouveau directeur de cabinet, Stéphane Sitbon-Gomez mais surtout, le même Denis Pingaud consultant en stratégie et communication, qui reste président de sa société Balises et conseille également Mathieu Gallet pour Radio France.
Dès lors ce sont trois questions juridiques que
pose le SNPCA-CGC et qui pourraient
bien, le cas échéant, faire l’objet de nouvelles plaintes du syndicat et/ou
d'Anticor.
1°) Comment,
combien et par qui sont payés ces gens puisqu’il s’agit d’argent
public ?
2°) Comment celle
qui parle "d’un tuilage en bonne intelligence" et affirme "n’étant
pas mandataire social, ne pas pouvoir négocier d’embauches", a-t-elle pu embaucher un directeur de cabinet poste
qui n’existe pas dans l’organigramme France Télé ?
3°) Enfin et
surtout, comment les salariés que certains ne calculent qu'en nombre de
postes supprimés dans le cadre de plans de licenciements collectifs à
répétition, pourraient-ils tolérer longtemps en tel climat et ne pas démarrer
comme à Radio France, un mouvement social d’ampleur ?
Paris le, 2 juin 2015
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